Trufaldin, Mascarille, Lélie, Anselme, Pandolfe, Célie, Andrès, Hippolyte, Léandre
Mascarille
Voyons si votre diable aura bien le pouvoir
De détruire à ce coup un si solide espoir,
Et si contre l’excès du bien qui vous arrive
Vous armerez encor votre imaginative.
Par un coup imprévu des destins les plus doux,
Vos vœux sont couronnés, et Célie est à vous.
Lélie
Croirai-je que du Ciel la puissance absolue… ?
Trufaldin
Oui, mon gendre, il est vrai.
Pandolfe
La chose est résolue.
Andrès
Je m’acquitte par là de ce que je vous dois.
Lélie , à Mascarille.
Il faut que je t’embrasse, et mille et mille fois,
Dans cette joie…
Mascarille
Ahi, ahi ! doucement, je vous prie :
Il m’a presque étouffé. Je crains fort pour Célie,
Si vous la caressez avec tant de transport.
De vos embrassements on se passerait fort.
Trufaldin , à Lélie.
Vous savez le bonheur que le Ciel me renvoie ;
Mais puisqu’un même jour nous met tous dans la joie,
Ne nous séparons point qu’il ne soit terminé,
Et que son père aussi nous soit vite amené.
Mascarille
Vous voilà tous pourvus : n’est-il point quelque fille
Qui pût accommoder le pauvre Mascarille ?
À voir chacun se joindre à sa chacune ici,
J’ai des démangeaisons de mariage aussi.
Anselme
J’ai ton fait.
Mascarille
Allons donc, et que les Cieux prospères
Nous donnent des enfants dont nous soyons les pères.