LETTRE CV.

AU CHEVALIER D’AYDIES [A PARIS].

Vous êtes, mon cher chevalier, mes éternelles amours ; et il n’y a en moi d’inconstance que parce que j’aime tantôt votre esprit, tantôt votre cœur. Quant à ce pays-ci, nous sommes tous... ; le riche fait pitié, le pauvre fait verser des larmes ; et tout cela avec le découragement que l’on a dans une ville assiégée. Pour moi, qui ne me connais d’autre bien que l’épaisseur des murs de mon château, j’y reste, je rêve à la Suisse, et je vous aime.

La Brède, ce 1er juin 1751.

Mes respects, je vous prie, à l’hôtel de Forcalquier, à Mme du Châtel, à Mme du Deffand et à nos amis.

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