CHANSON.

Nous n’avons pour philosophie

Que l’amour de la liberté.

Plaisirs, douceurs sans flatterie,

Volupté,

Portez dans cette compagnie

La gaieté.

 

Le nocher qui prévoit l’orage

Craint encor quand le port est bon.

Éternisons du badinage

La saison :

On manque, à force d’être sage,

De raison.

 

Le fier Caton, quand il se perce,

Se livre à ses noires fureurs :

Anacréon, qui fait commerce

De douceurs,

Attend le trépas, et se berce

Sur des fleurs.

 

Que chacun boive à sa conquête.

Ne vous en fâchez pas, époux ;

Le sort que la nuit vous apprête

Est plus doux ;

Mais vos femmes, dans cette fête,

Sont à nous.

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