DAPHNIS. – Avouez que, la première, vous avez songé à notre séparation. Moi, je me trouvais très bien.
LYCÉNION. – Encore !
DAPHNIS. – Oui, je vous ai aimée de toute ma force, et je crois qu’en ce moment même vous êtes ma vraie femme.
LYCÉNION. – Du calme, mon ami, vous allez dire des bêtises, et comme je ne vous permettrai pas d’en faire, vous me quitterez avec la faim.
DAPHNIS. – Tes lèvres ?
LYCÉNION. – Pas même mon front.
DAPHNIS. – Ta bouche, tout de suite…
LYCÉNION. – Faut-il sonner ?
DAPHNIS. – Comme au théâtre. C’est inutile. Votre esclave, votre femme de ménage est partie.