Une douzaine d’hirondelles à cul blanc se croisent sous mes yeux avec une ardeur inquiète et silencieuse, en un espace limité comme une volière. C’est à mon nez un tissage rapide d’ouvrières pressées par le temps.
Que cherchent-elles éperdues, dans l’air criblé de leur vol ? Demandent-elles un refuge ? Ont-elles quelque adieu à me dire ? Immobile, je sens la fraîcheur des souffles légers, et je crains, j’espère une rencontre où deux de ces folles se briseraient. Mais, d’une adresse qui décourage, elles disparaissent tout à coup sans un choc.