AVERTISSEMENT.

Quoique j’aie approuvé les changements que mes amis jugèrent à propos de faire à cet intermède quand il fut joué à la cour, et que son succès leur soit dû en grande partie, je n’ai pas jugé à propos de les adopter aujourd’hui, et cela par plusieurs raisons. La première est que, puisque cet ouvrage porte mon nom, il faut que ce soit le mien, dût-il en être plus mauvais; la seconde, que ces changements pouvaient être fort bien en eux-mêmes, et ôter pourtant à la pièce cette unité si peu connue, qui serait le chef-d’oeuvre de l’art, si l’on pouvait la conserver sans répétition et sans monotonie. Ma troisième raison est que cet ouvrage n’ayant été fait que pour mon amusement, son vrai succès est de me plaire : or personne ne sait mieux que moi comment il doit être pour me plaire le plus.

À M. DUCLOS.

Historiographe de France, l’un des quarante de l’Académie française et de celle des belles-lettres.

Souffrez, monsieur, que votre nom soit à la tête de cet ouvrage, qui, sans vous, n’eût point vu le jour. Ce sera ma première et unique dédicace : puisse-t-elle vous faire autant d’honneur qu’à moi !

Je suis, de tout mon cœur,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

J. -J. ROUSSEAU.

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