17 octobre

Tout est fin prêt à présent, je pense, pour saluer le comte à son retour de voyage. En racontant aux affréteurs que la caisse devait contenir des objets volés à un de ses amis, Godalming a obtenu une demi-autorisation de l’ouvrir à ses risques et périls. L’armateur lui a remis un papier prescrivant au capitaine de lui accorder toute facilité pour agir à sa guise sur le bateau, et une autorisation analogue pour son agent de Varna. Nous avons vu cet agent, favorablement disposé par la courtoisie de Godalming à son égard, et nous sommes convaincus qu’il nous apportera toute l’aide qui sera en son pouvoir. Nous avons pris nos mesures pour le cas où nous parviendrions à ouvrir la caisse. Si le comte s’y trouve, Van Helsing et Seward lui couperont la tête tout en lui enfonçant un pieu dans le cœur. Morris, Godalming et moi nous préviendrons toute intervention, même s’il nous faut faire usage des armes dont nous serons pourvus. Le professeur nous assure que le corps du comte, traité de la sorte, tombera aussitôt en poussière. En ce cas, rien ne témoignera contre nous si nous venions à être soupçonnés de meurtre. Même si la chose ne se produisait pas, nous assumerions les conséquences de notre acte et peut-être, un jour, ce cahier pourrait-il servir de preuve pour s’interposer entre l’un de nous et l’échafaud. Pour moi, je serai trop heureux de saisir l’occasion si elle se présente. Nous sommes décidés à remuer ciel et terre pour assurer notre succès. Nous nous sommes arrangés avec certains officiels afin d’être avertis par messager spécial dès que le Tsarine Catherine sera en vue.

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