Encore une mauvaise nuit. Ma proposition n’a pas semblé plaire à maman. Elle-même n’est pas très bien, et sans doute craint-elle de m’importuner souvent si nous dormons dans la même chambre. J’ai donc essayé de ne pas céder au sommeil et j’y ai réussi quelque temps, mais les douze coups de minuit m’éveillèrent : je m’étais donc endormie malgré tout ! Il me semble qu’on grattait à la fenêtre, ou bien était-ce un plutôt un battement d’ailes ? Mais je n’y pris point garde et, comme je ne me souviens de rien d’autre, je suppose que je me rendormis aussitôt. De nouveaux cauchemars. Si je pouvais me le rappeler… Ce matin encore, je suis horriblement faible ! Mon visage est d’une pâleur effrayante, et j’ai mal à la gorge… Je crois aussi que j’ai quelque chose aux poumons ; je respire souvent avec difficulté. J’essayerai de me montrer un peu plus joyeuse devant Arthur, sinon il sera de nouveau très malheureux.