Au bout de quelques minutes, le comte Duriveau et son piqueur eurent enlevée les pierres cimentées de terre plantée de ronces, qui dissimulaient la trappe de la tanière du braconnier, refuge inespéré où Bamboche avait disparu.
Mme Wilson et sa fille attendaient avec intérêt l’issue de cette nouvelle péripétie de la chasse, penchées sur l’encolure de leurs chevaux ; Scipion lui-même, malgré sa dédaigneuse indifférence, partageait la curiosité générale.
– Mais ce n’est pas là un terrier ! – s’écria tout-à-coup le comte Duriveau en apercevant enfin la charpente de la trappe déblayée des pierres et des ronces qui la masquaient.
Puis distinguant à travers ce treillis de fortes barres de bois les ténèbres du repaire, le comte, de plus en plus surpris ajouta :
– On dirait l’entrée d’un souterrain.
– Un souterrain, – dit gaiement Mme Wilson, – c’est très-romanesque, n’en voit pas qui veut ! de ce temps-ci les souterrains sont rares.
– Souterrain ou non, notre renard doit y être terré, – s’écria le vieux piqueur en soulevant tout-à-fait la trappe qui s’ouvrant sur ses charnières d’osier, laissa voir une pente étroite et rapide.
– Il est étrange, – dit le comte en réfléchissant, – qu’un pareil souterrain existe dans mes bois sans que j’en aie jamais été instruit… Tu n’en avais pas non plus connaissance, toi, Latrace ? – demanda-t-il à son piqueur.
– Non… non… Monsieur le comte…
Et pour la première fois, depuis la découverte du repaire, le veneur, par réflexion sans doute, parut embarrassé.
– Je veux examiner par moi-même ce souterrain, et savoir où il aboutit, – dit le comte Duriveau.
– Monsieur le comte n’aurait pas besoin d’y descendre, – dit Latrace, – en y lançant Lumineau, on verra tout de suite, si le renard y est terré. Au retrouve là-dedans, mon petit Lumineau ! – ajouta le veneur en indiquant au chien l’entrée de la tanière.
Le chien s’y précipita.
Le comte, sans répondre à l’observation de son piqueur, se disposait à suivre Lumineau, après avoir confié son cheval à des valets de chiens, lorsque Mme Wilson dit s’adressant à M. Duriveau :
– Mon cher comte, prenez garde, il est peut-être imprudent de vous aventurer ainsi ?
– Quel enfantillage ! Madame, – dit le comte en souriant, – croyez-vous qu’il va sortir de cette caverne un lion ou un tigre ? Hélas ! ces bois sont trop modestes pour receler un hôte si royal. Permettez-moi donc de vous quitter un moment, car ma curiosité, je l’avoue, est on ne peut plus excitée.
– Rassurez-vous, Madame, – dit Scipion en ricanant, – je vais aller partager les glorieux périls de mon père.
Et, descendant aussi de cheval, il rejoignit le comte.
– Voilà qui est étrange, – disait celui-ci, qui, arrêté sur une des marches taillées dans la terre, plongeait son regarda travers les ténèbres du repaire, – on dirait la réverbération d’une lumière.
– Nous tombons dans le fantastique ! – dit Scipion en encadrant son lorgnon d’écaille noire entre ses deux paupières.
Le comte allait pénétrer dans le souterrain, lorsqu’un bruit de pas nombreux et précipités qui s’approchaient de différents côtés attira son attention et celle des autres spectateurs de cette scène ; le comte, un pied sur la première marche de la descente et un pied en dehors, resta immobile en voyant arriver dans la clairière, par plusieurs issues, une trentaine de paysans, misérablement vêtus et armés ceux-là de fléaux, ceux-ci de fourches, d’autres de faux emmanchées à revers, d’autres enfin de bâtons noueux.
Lorsque ces différents groupes se rencontrèrent, les hommes qui paraissaient en avoir dirigé la marche, échangèrent ces paroles du plus loin qu’ils s’aperçurent :
– Eh bien ?
– Rien… et vous ?
– Rien non plus, et pourtant nous n’avons pas laissé un buisson sans le fouiller.
– Et nous, pas un arbre sans regarder dans ses branches comme pour la chasse aux écureuils.
– Et nous, pas un fossé sans y descendre.
– Et pourtant rien… rien.
– Peut-être le père Lancelot, qui a rabattu droit sur M. Beaucadet, aura-t-il mieux rencontré que nous, lui, et qu’il aura tombé sur le brigand.
– Quelle est cette bande de drôles qui court ainsi à travers mes bois ? – dit à son piqueur le comte Duriveau le sourcil froncé.
– Ce sont les rabatteurs qui fouillent le bois pour traquer le brigand dont j’ai parlé tout-à-l’heure à Monsieur le comte.
– Un brigand ! quel brigand ? – s’écria Mme Wilson en se rapprochant du comte ainsi que sa fille.
– Ne voulant pas vous inquiéter, Madame, – dit en souriant M. Duriveau, – je vous avais caché cet incident qui, avec la découverte du souterrain, compose une journée très-romanesque. En un mot, on prétend qu’un bandit, échappé des prisons de Bourges, s’est réfugié dans ces bois.
– Et ce souterrain où vous alliez pénétrer ! – s’écria Mme Wilson avec effroi, – songez donc que cet homme pourrait s’y être caché.
– C’est vrai, – dit le comte en se rapprochant vivement de l’entrée du repaire, dont il s’était un instant éloigné pour venir parler à la jeune veuve, – il se peut que ce bandit soit là, et je veux m’en assurer…
– Arrêtez,… au nom du ciel ! – s’écria Mme Wilson en se laissant glisser de son cheval avec légèreté ; puis, s’approchant vivement du comte :
– Si cet homme est caché là, – lui dit-elle, – il se défendra comme un désespéré ! Je vous en conjure ! pas de folle témérité !
– Ma craintive et charmante amie, – répondit le comte en riant, – tout-à-l’heure aussi je me suis écrié, en vous voyant prête à franchir le plus dangereux obstacle : Pas de folle témérité !… Madame, souffrez que je prenne ma revanche.
Scipion, après avoir aidé Raphaële à descendre de cheval, dit tout bas quelques mots à la jeune fille et la conduisit auprès de sa mère qui, s’adressant au vicomte, lui dit :
– Scipion, joignez-vous donc à moi pour empêcher votre père de commettre une si dangereuse imprudence… Vouloir aller arrêter seul ce brigand qui est peut-être caché dans cette tanière.
– C’est juste, – dit Scipion à son père en ricanant froidement, – ton dévouement est sublime, héroïque, mais seulement un peu trop… gendarme, voyons, pas de jalousie, n’ôte pas le pain… non, le malfaiteur, de la bouche à ces braves arrête-coquin ; puisqu’il y en a près d’ici, des gendarmes, Latrace va remonter à cheval et les aller chercher.
– Avec toutes ses folies, Scipion a raison, – dit Mme Wilson au comte, – je vous en supplie, ne vous mêlez pas de cette arrestation.
– Scipion a tort, Madame, – répondit le comte avec fermeté, – le devoir de tout honnête homme est d’arrêter un criminel, quand il y a du danger surtout.
– Tais-toi donc… tu m’humilies, tu parles comme un commissaire de police dans l’embarras, – dit Scipion à son père en le poussant du coude.
L’insolent et froid persiflage de Scipion cette fois encore blessait doublement le comte, obligé, dans la crainte d’une scène plus désagréable peut-être, de souffrir ces sarcasmes en présence d’une femme qu’il idolâtrait, et qu’il croyait toucher par cet acte de bravoure, d’ailleurs incontestée ; mais forcé au silence, M. Duriveau se contint encore, haussa les épaules et se dirigea résolument vers l’ouverture de la tanière.
– Mes amis, – dit alors Mme Wilson aux paysans, – n’abandonnez pas M. le comte, suivez-le,… défendez-le au besoin.
Le comte Duriveau était redouté dans le pays ; l’on savait sa dureté envers ses métayers, l’implacable rigueur dont il poursuivait la punition de la moindre atteinte à ses droits de propriétaire ; puis sa parole impérieuse, ses manières hautaines, sa physionomie sévère inspiraient à tous l’éloignement ou l’effroi ; aussi, au lieu d’écouter la prière de Mme Wilson et d’entourer le comte au moment où il se disposait à pénétrer dans le repaire, l’un des paysans dit à demi-voix :
– Si M. le comte veut arrêter à lui tout seul le brigand, qu’il l’arrête,… nous n’y tenons pas, nous autres.
– Je le sais bien, poltrons, – répondit dédaigneusement M. Duriveau.
– Poltron,… dam,… – dit un pauvre diable aux lèvres blanches, aux traits altérés par les terribles fièvres du pays, – dam,… poltron,… que le brigand me mette à mal, ça sera pour moi, ma femme et mes enfants en pâtiront… ils n’ont que moi.
– Oh ! la race lâche et abrutie ! – dit le comte avec un mépris amer. – Dans tout ceci ils n’ont vu que l’occasion de venir hurler en bande, saccager mes bois, effaroucher mon gibier ou en voler au gîte, s’ils le pouvaient… C’est une journée de fainéantise et de désordre ; les voilà contents !
– Ce n’est pas pour notre plaisir que nous sommes ici, Monsieur le comte, – dit timidement un paysan ; – M. le maire nous a requis au nom de la loi ;… et pour le pauvre monde comme nous,… journée sans travail,… journée sans pain.
– Vraiment ? C’est donc pour cela que le dimanche vos cabarets regorgent d’ivrognes, – répondit le comte avec un redoublement de dédaigneuse ironie. – Si, faute de travail, le dimanche est un jour sans pain, ce n’est pas, du moins, pour vous, un jour sans vin ; car vous vous enivrez comme des brutes. Allons donc ! autrefois j’étais assez niais pour être dupe de vos piteuses doléances, maintenant je vous connais…
– C’est mieux, – dit Scipion à son père, – tu remontes dans mon estime ; mais tout-à-l’heure tu tournais au prud’homme d’Henry Momier… tu devenais diablement chausson de lisière…
Ces paysans pacifiques et débonnaires, rompus d’ailleurs à bien des humiliations, par la misère, par une déférence forcée envers ceux qui les exploitent, et aussi par le manque de dignité de soi, conséquence inévitable de l’asservissement et de l’ignorance ; ces paysans écoutèrent avec tristesse, mais sans colère les durs reproches de M. Duriveau ; cependant l’un d’eux, vieillard à tête blanche, répondit timidement à propos de la fainéantise du dimanche :
– Le bon Dieu s’est reposé un jour sur sept,… Monsieur le comte ; le pauvre monde peut bien aussi…
– Assez, – dit M. Duriveau avec hauteur. – Je vais faire ce que pas un de vous n’ose faire, c’est tout simple.
Et autant par véritable courage que pour prouver sa supériorité de valeur sur ces gens qu’il considérait sincèrement comme d’une espèce inférieure à la sienne, le comte, malgré les prières de Mme Wilson et celles de Raphaële, qui joignait sa voix à celle de sa mère, entra résolument et sans armes dans le souterrain, après avoir, d’un geste impérieux, défendu à Latrace de le suivre.
Soit que M. Duriveau n’eût pas songé à ordonner à son fils de rester en-dehors, soit qu’il comptât sur son concours, il fut suivi par Scipion ; celui-ci prit seulement le temps d’allumer un troisième cigare, et marcha sur les pas de son père, avec ce flegme railleur qui le caractérisait, après avoir dit à Mme Wilson :
– Ah çà… priez pour nous… voyons un chœur… quelque chose dans le genre de la prière de Moïse.
Et battant machinalement ses bottes poudreuses du bout de son fouet de chasse, il suivit insoucieusement les traces du comte.
Après avoir descendu huit ou dix marches grossièrement taillées dans la terre, le père et le fils se trouvèrent au milieu d’une grotte assez spacieuse creusée naturellement au milieu des roches, dont la partie supérieure s’élevait en masses abruptes au milieu du taillis. Parmi ces rocailles extérieures, le hasard ou la main de l’homme avait ménagé une ouverture à demi voilée par le lierre et par les ronces ; elle communiquait à la tanière et lui donnait suffisamment d’air et de jour. Ce rayon lumineux, joint à la pâle clarté d’une petite chandelle de résine, jetait une lueur étrange, funèbre, à la clarté de laquelle le comte Duriveau aperçut un tableau qui le fit tressaillir et reculer d’un pas.
Bamboche aussi avait tressailli d’émotion à la vue du même tableau ; mais à cette émotion s’était joint, chez le fugitif, un souvenir qui l’avait frappé de douleur et d’épouvante.
Au fond de la grotte, exhaussé sur une sorte de plateforme faite de pierres amoncelées, on voyait un berceau tressé en jonc de marais, et dans ce berceau, jonche de fraîches bruyères d’un rose vif, un petit enfant mort tout récemment ; sa pose était si calme, son coloris si blanc et si frais, qu’on aurait dit qu’il dormait ; il devait avoir vécu un mois environ ; au pied du berceau brûlait, sans doute comme flambeau de funérailles, une chandelle de résine.
La pénombre de ce repaire permettait d’apercevoir, dans un coin, une caisse de bois, servant de lit, et remplie de fougères desséchées ; à côté de cette couche rustique on distinguait un orifice étroit, comme celui d’une galerie de mineur ; un homme pouvait y passer en rampant ; la pente de ce long conduit s’élevait, du fond de la caverne au niveau du sol extérieur, où il aboutissait, ainsi que le témoignait une faible lueur bleuâtre, produite par la filtration du jour à travers les feuilles ; la double issue de ce repaire laissée ouverte, expliquait la disparition de Bamboche.
Le vicomte rejoignait son père au moment où celui-ci reculait en tressaillant à la vue des humbles et mystérieuses funérailles de ce petit enfant mort, couché dans un berceau jonché de fraîches bruyères. Lors même que le vicomte eût été passagèrement ému à l’aspect de ce tableau simple, touchant et douloureux, sa réputation d’homme blasé, de roué, l’eût obligé de dissimuler cette impression, mais la sécheresse de cœur de cet adolescent flétri vite et jeune dans la terrible atmosphère où il avait vécu depuis l’âge de quinze ans, était réelle. Il ne l’affectait pas, ainsi qu’on était tenté de le croire, il l’affichait audacieusement. Aussi, lorsque son père, cédant malgré lui à un sentiment involontaire d’intérêt et de pitié, lui dit d’une voix légèrement troublée, oubliant les griefs qu’il avait et qu’il voulait lui reprocher, au sujet de Raphaële Wilson :
– Scipion,… vois donc… ce pauvre enfant mort.
Scipion répondit en plaquant son lorgnon à sa paupière :
– Pardieu !… je vois bien, un moutard supprimé,… faux-pas défunt de quelque vertu champêtre,… épisode de la vie d’une rosière. – Puis regardant autour de lui, et montrant à son père, du bout de son fouet, l’orifice de la seconde issue du repaire, il ajouta : – Si ce que ces imbéciles de paysans appellent le brigand s’est caché ici, il aura filé par ce trou,… pas plus de brigand que de renard, double chasse manquée… Dis donc ? c’est gentil, l’innocence des mœurs rustiques ?… Après cela, croyez à la crème et aux œufs frais des campagnards.
Et, tournant les talons, le vicomte se disposait à quitter le souterrain.
Malgré la dureté de son caractère, le comte Duriveau s’était d’abord senti choqué, peut-être humilié (il avait laissé, devant son fils, percer son attendrissement) de la cruelle indifférence de Scipion ; mais ces dernières paroles répondant à la pensée favorite du comte, et venant, pour ainsi dire, comme preuve à l’appui de son incurable mépris pour certaines races, il dit à son fils :
– Je le sais depuis long-temps, la plèbe des campagnes est aussi corrompue que la plèbe des villes :… le fumier des champs vaut la boue des cités !
Puis cédant, comme toujours, à l’entraînement de son premier mouvement, le comte saisit le berceau, à la grande surprise de son fils, remonte précipitamment avec ce triste fardeau, et s’adressant aux paysans inquiets de savoir ce qui se passait dans le repaire, s’écrie d’une voix tonnante :
– Tenez, intéressants campagnards, malheureux et surtout vertueux mortels ! voilà ce que vos filles font de leurs enfants… quand ils les gênent.
Et il posa le berceau sur un quartier de roche.
Pendant la disparition momentanée du comte Duriveau, Latrace, cédant aux instances de Mme Wilson, était allé quérir M. Beaucadet et quelques-uns de ses gendarmes ; le sous-officier arrivait suivi de deux hommes, et descendait de cheval au moment où le comte adressait, aux paysans rassemblés, sa terrible apostrophe.
– Un petit enfant mort !… – s’écrièrent les paysans, en se reculant effrayés, après avoir jeté un regard sur le berceau.
– Oh ! ma mère,… c’est affreux, – murmura Raphaële, en se jetant dans les bras de Mme Wilson.
– Ah ! Monsieur,… et ma fille, – s’écria Mme Wilson, en s’adressant au comte avec un accent de douloureux reproche.
Trop tard Duriveau sentit la cruelle inconvenance de son action.
– Un in-fan-ti-cide, – dit M. Beaucadet, en scindant certains mots, selon son habitude, lors de graves circonstances, – un in-fan-ti-cide, – répéta-t-il, en fendant le cercle de paysans pour s’approcher du berceau dont il s’empara, – minute,… ça me connaît, c’est de mon ressort.
Puis, regardant attentivement le corps de l’enfant, et apercevant un objet que le comte n’avait pu distinguer dans la demi-obscurité de la tanière, le sous-officier s’écria :
– Un papier !… L’innocente victime possède un papier au cou, attention ! !
Tous les spectateurs de cette scène, moins Mme Wilson, qui tenait entre ses bras sa fille tremblante, se rapprochèrent de M. Beaucadet et du berceau avec anxiété, en se disant à voix basse les uns aux autres :
– L’enfant a un papier au cou.
En effet, à un petit cordon noir, suspendu au col de l’enfant, était attaché un papier, que Beaucadet déplia vite, et que, dans sa bouillante importance, il lut rapidement, sans l’avoir à l’avance parcouru du regard.
Ce billet contenait ces mots prononcés à haute voix par le sous-officier :
Je désire que mon fils s’appelle Scipion Duriveau, comme son père…
– C’est drôle, – dit Scipion, en allumant un quatrième cigare avec un flegme impassible.
Raphaële Wilson fut héroïque de courage. À cette révélation, elle ressentit au cœur une douleur aiguë, féroce. Un moment ses forces l’abandonnèrent, et elle fut obligée de saisir, d’une main, le bras de sa mère pour ne pas glisser à terre, puis, se raidissant contre ce coup aussi affreux qu’imprévu, elle trouva l’énergie nécessaire pour ne pas succomber… Une seconde après, elle échangeait avec Mme Wilson un long et indéfinissable regard.