AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS DE L’ÉDITION DE KEHL

Ce roman peut, être regardé comme une imitation d’un des voyages de Gulliver. Il contient plusieurs allusions. Le nain de Saturne est M. de Fontenelle. Malgré sa douceur, sa circonspection, sa philosophie, qui devait lui faire aimer celle de M. de Voltaire, il s’était lié avec les ennemis de ce grand homme, et avait paru partager, sinon leur haine, du moins leurs préventions. Il fut fort blessé du rôle qu’il jouait dans ce roman, et d’autant plus peut-être que la critique était juste, quoique sévère, et que les éloges qui s’y mêlaient y donnaient encore plus de poids. Le mot qui termine l’ouvrage n’adoucit point la blessure, et le bien qu’on dit du secrétaire de l’académie de Paris ne consola point M. de Fontenelle des plaisanteries qu’on se permettait sur celui de l’académie de Saturne.

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