Lorsque vous voyagez dans Paris avec un cabriolet de place, et que le conducteur est propriétaire du cheval, soyez sûr d’entendre rouler ses plaintes sur la cherté de l’avoine et sur ce qu’on lui porte envie. Il perd à ce métier-là ; il vaut mieux être chez un maître loueur, etc.
Mais si le conducteur n’est pas propriétaire, c’est autre chose :
Les maîtres exigent une somme exorbitante.
Lui, pauvre diable, a femme et enfants, et peut à peine les nourrir.
C’est la première fois qu’il étrenne de la journée.
Il est ancien militaire.
Bref, vous donnerez toujours plus qu’à un autre qui ne dirait rien.
Nous avons connu un homme très distingué qui suivait l’ordonnance comme aurait pu faire le Shylock de Shakespeare.