IV

Au bord de la fontaine où je vais à pas lents,

La statue, au milieu de la pénombre, écoute

Le murmure de l’eau qui baigne ses pieds blancs

Et l’on perçoit au loin sous l’ombre de la voûte

Et le deuil transpercé des grands rameaux dolents,

La fontaine qui tremble et pleure goutte à goutte.

Oh ! tout est plein ici des pudeurs de l’adieu.

Un frisson morne court dans la forêt pâlie…

On croit voir en la nuit comme en un jour plus bleu,

La sainte qui venait, si triste et si jolie

Vers la clairière astrale où tout veillait un peu,

Avec son luxe d’ombre et de mélancolie…