KYORAÏ

(1651 – 1704)

Oh ! ce guerrier

armé d’un immense sabre

pendant la fête des Fleurs  !

Assis au sommet d’un rocher,

j’aperçois d’autres ombres…

Hôte de la lune.

Quelle bousculade !

Bourrasque en pleine mer.

Voiles de face, voiles de biais .

Sur la solitude dévastée

où fut le Château de Foushimi,

je contemple la lune .

« J’ouvre ! » lui crie-t-on.
Mais l’homme continue de frapper à la porte.

La neige assourdit .

Une insipide

résidence officielle.

Oh ! le chant du coucou  !

Pas d’amis

Oh ! surtout pas d’amis

quand je contemple les fleurs !

Maison sous les fleurs blanches.
Oùfrapper ?

Tache sombre de la porte .

La pluie balayée

touche à peine le sol.

Vent d’hiver.

Le cavalier

oublie son cheval qui broute

– et contemple la lune.

Crépuscule.

S’en vont en file serrée

les nuages aux fronts chauves.

Premier givre.

La lune est pâle

Lac d’automne .

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