(1654 – 1707)
Doucement, sur les fleurs,
souffle, souffle, ô brise !
Bulles dans une coupe de saké .
Chrysanthèmes en fleurs.
Papillons, venez folâtrer
sur les tasses à couleur .
L’automne approche.
Un souffle très doucement
a frôlé le rideau de paille.
La lune a jeté sur les choses
une nappe d’argent.
Les azalées blancs.
Maison close.
Autour d’une lanterne de papier,
des chauves-souris dansent.
Mont d’Higashi
comme le corps
sous un drap.
Chrysanthèmes jaunes, chrysanthèmes blancs !
Ah ! je voudrais qu’ils n’eussent pas
d’autres noms !
À chaque fleur qui s’ouvre
aux branches du prunier,
le Printemps s’attiédit un peu plus .
La feuille morte
doucement se pose,
caressant la pierre tombale.
Les oies sauvages
S’en retournent au logis
pêle-mêle avec les bandes de pèlerins !
Ces ruisseaux fleuris
qui, si délicieusement,
coulent aux pentes du Fouji.
Le jour de l’an
avec un ciel clair
et des moineaux qui babillent .