CLXXIX

L'EMPEREUR fait sonner ses clairons ; puis il chevauche, le preux, avec sa grande armée. Ils ont forcé ceux d'Espagne à tourner le dos ( ?) ; ils tiennent la poursuite d'un même cœur, tous ensemble. Quand l'empereur voit décliner la vêprée, il descend de cheval sur l'herbe verte, dans un pré : il se prosterne contre terre et prie le Seigneur Dieu de faire que pour lui le soleil s'arrête, que la nuit tarde et que le jour dure. Alors vient à lui un ange, celui qui a coutume de lui parler. Rapide, il lui donne ce commandement : « Charles, chevauche ; la clarté ne te manque pas. C'est la fleur de France que tu as perdue, Dieu le sait. Tu peux te venger de l'engeance criminelle ! » Il dit, et l'empereur remonte à cheval.

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