I II LES TAUREAUX

Les toros sont élevés presque à l’état sauvage les ganaderias, sous la surveillance des vaqueros et des pastores commandés par un mayoral. Les bœufs dressés que l’on nomme cabestros servent d’auxiliaires aux gardiens pour le gouvernement de la torada. Chaque propriétaire s’efforce de conserver pure la casta de son troupeau et possède son hierro et sa divisa, pour en marquer les produits. L’une des ganaderias les plus réputées est celle de don Eduardo Miura.

Les jeunes bêtes sont soumises à la tienta, « essai », soit dans le toril, soit en pleine campagne ; et, dans ce dernier cas, l’essai se fait par acoso et derribo.

Les taureaux de combat, toros bravos, fieros, de muerte, ou, par antiphrase, bichos, sont des animaux puissants et féroces mais si stupides qu’ils se laissent presque toujours tromper par l’engaño. Au point de vue des qualités agressives, ils peuvent être boyantes, « francs », revoltosos, pegajosos, de sentido, marrajos, bravucones, abantos, etc. Au point de vue de la taille, les plus grands et les plus lourds sont dits de libras, de muchas libras. Au point de vue de l’élégance, c’est surtout la belle forme des cornes, la finesse du poil, la sécheresse nerveuse des jambes, etc., qui constituent le trapio.

Lorsqu’ils doivent être expédiés à un cirque éloigné, le transport se fait par chemin de fer, après encajonamiento. Lorsqu’ils sont destinés à un cirque voisin, on procède à l’encierro deux ou trois jours avant la course. L’apartado et l’enchiqueramiento se font dans la matinée.

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