Plan de l’ouvrage.

L’auteur ne peut pas parler d’après lui-même du plan de son ouvrage, comme il a parlé du fond de son sujet ; car un plan est une chose de l’art, qui a ses lois, et pour lesquelles on est obligé de s’en rapporter à la décision des maîtres. Ainsi, en rappelant les critiques qui désapprouvent le plan de son livre, l’auteur sera forcé de compter aussi les voix qui lui sont favorables.

Or, s’il se fait une illusion sur son plan, et qu’il ne le croie pas tout à fait défectueux, ne doit-on pas excuser un peu en lui cette illusion, puisqu’elle semble être aussi le partage de quelques écrivains dont la supériorité en critique n’est contestée de personne ? Ces écrivains ont bien voulu donner leur approbation publique à l’ouvrage ; M. de La Harpe l’avait pareillement jugé avec indulgence. Une telle autorité est trop précieuse à l’auteur pour qu’il manque à s’en prévaloir, dût-il se faire accuser de vanité. Ce grand critique avait donc repris pour le Génie du Christianisme le projet qu’il avait eu longtemps pour Atala : il voulait composer la Défense que l’auteur est réduit à composer lui-même aujourd’hui : celui-ci eut été sûr de triompher, s’il eût été secondé par un homme aussi habile, mais la Providence a voulu le priver de ce puissant secours et de ce glorieux suffrage.

Si l’auteur passe des critiques qui semblent l’approuver aux critiques qui le condamnent, il a beau lire et relire leurs censures, il n’y trouve rien qui puisse l’éclairer : il n’y voit rien de précis, rien de déterminé ; ce sont partout des expressions vagues ou ironiques. Mais, au lieu de juger l’auteur si superbement, les critiques ne devraient-ils pas avoir pitié de sa faiblesse, lui montrer les vices de son plan, lui enseigner les remèdes ? " Ce qui résulte de tant de critiques amères, dit M. de Montesquieu dans sa Défense, c’est que l’auteur n’a point fait son ouvrage suivant le plan et les vues de ses critiques, et que si ses critiques avaient fait un ouvrage sur le même sujet, ils y auraient mis un grand nombre de choses qu’ils savent. "

Puisque ces critiques refusent (sans doute parce que cela n’en vaut pas la peine) de montrer l’inconvénient attaché au plan, ou plutôt au sujet du Génie du Christianisme, l’auteur va lui-même essayer de le découvrir.

Quand on veut considérer la religion chrétienne ou le génie du christianisme sous toutes ses faces, on s’aperçoit que ce sujet offre deux parties très distinctes :

1 o Le christianisme proprement dit, à savoir ses dogmes, sa doctrine et son culte ; et sous ce dernier rapport se rangent aussi ses bienfaits et ses institutions morales et politiques ;

2 o La poétique du christianisme ou l’influence de cette religion sur la poésie, les beaux-arts, l’éloquence, l’histoire, la philosophie, la littérature en général ; ce qui mène aussi à considérer les changements que le christianisme a apportés dans les passions de l’homme et dans le développement de l’esprit humain.

L’inconvénient du sujet est donc le manque d’unité, et cet inconvénient est inévitable. En vain pour le faire disparaître l’auteur a essayé d’autres combinaisons de chapitres et de parties dans les deux éditions qu’il a supprimées. Après s’être obstiné longtemps à chercher le plan le plus régulier, il lui a paru en dernier résultat qu’il s’agissait bien moins, pour le but qu’il se proposait, de faire un ouvrage extrêmement méthodique, que de porter un grand coup au cœur et de frapper vivement l’imagination. Ainsi, au lieu de s’attacher à l’ordre des sujets, comme il l’avait fait d’abord, il a préféré l’ordre des preuves. Les preuves de sentiment sont renfermées dans le premier volume, où l’on traite du charme et de la grandeur des mystères, de l’existence de Dieu, etc. ; les preuves pour l’esprit et l’imagination remplissent le second et le troisième volume, consacrés à la poétique ; enfin, ces mêmes preuves pour le cœur, l’esprit et l’imagination, réunies aux preuves pour la raison, c’est-à-dire aux preuves de fait, occupent le quatrième volume, et terminent l’ouvrage. Cette gradation de preuves semblait promettre d’établir une progression d’intérêt dans le Génie du Christianisme : il paraît que le jugement du public a confirmé cette espérance de l’auteur. Or, si l’intérêt va croissant de volume en volume, le plan du livre ne saurait être tout à fait vicieux.

Qu’il soit permis à l’auteur de faire remarquer une chose de plus. Malgré les écarts de son imagination, perd-il souvent de vue son sujet dans son ouvrage ? Il en appelle au critique impartial : quel est le chapitre, quelle est, pour ainsi dire, la page où l’objet du livre ne soit pas reproduit ? Or, dans une apologie du christianisme, où l’on ne veut que montrer au lecteur la beauté de cette religion, peut-on dire que le plan de cette apologie est essentiellement défectueux, si, dans les choses les plus directes comme dans les plus éloignées, on a fait reparaître partout la grandeur de Dieu, les merveilles de la Providence, l’influence, les charmes et les bienfaits des dogmes, de la doctrine et du culte de Jésus-Christ ?

En général on se hâte un peu trop de prononcer sur le plan d’un livre. Si ce plan ne se déroule pas d’abord aux yeux des critiques comme ils l’ont conçu sur le titre de l’ouvrage, ils le condamnent impitoyablement. Mais ces critiques ne voient pas ou ne se donnent pas la peine de voir que si le plan qu’ils imaginent était exécuté, il aurait peut-être une foule d’inconvénients qui le rendraient encore moins bon que celui que l’auteur a suivi.

Quand un écrivain n’a pas composé son ouvrage avec précipitation ; quand il y a employé plusieurs années ; quand il a consulté les livres et les hommes, et qu’il n’a rejeté aucun conseil, aucune critique ; quand il a recommencé plusieurs fois son travail d’un bout à l’autre ; quand il a livré deux fois aux flammes son ouvrage tout imprimé, ce ne serait que justice de supposer qu’il a peut-être aussi bien vu son sujet que le critique qui, sur une lecture rapide, condamne d’un mot un plan médité pendant des années. Que l’on donne toute autre forme au Génie du Christianisme, et l’on ose assurer que l’ensemble des beautés de la religion, l’accumulation des preuves aux derniers chapitres, la force de la conclusion générale, auront beaucoup moins d’éclat et seront beaucoup moins frappants que dans l’ordre où le livre est actuellement disposé. On ose encore avancer qu’il n’y a point de grand monument en prose dans la langue française (le Télémaque et les ouvrages historiques exceptés) dont le plan ne soit exposé à autant d’objections que l’on en peut faire au plan de l’auteur. Que d’arbitraire dans la distribution des parties et des sujets de nos livres les plus beaux et les plus utiles ! Et certainement (si l’on peut comparer un chef-d’œuvre à une œuvre très imparfaite), l’admirable Esprit des Lois est une composition qui n’a peut-être pas plus de régularité que l’ouvrage dont on essaye de justifier le plan dans cette défense. Toutefois la méthode était encore plus nécessaire au sujet traité par Montesquieu qu’à celui dont l’auteur du Génie du Christianisme a tenté une si faible ébauche.

Détails de l’ouvrage.

Venons maintenant aux critiques de détail.

On ne peut s’empêcher d’observer d’abord que la plupart de ces critiques tombent sur le premier et sur le second volume. Les censeurs ont marqué un singulier dégoût pour le troisième et le quatrième. Ils les passent presque toujours sous silence. L’auteur doit-il s’en attrister ou s’en réjouir ? Serait-ce qu’il n’y a rien à redire sur ces deux volumes, ou qu’ils ne laissent rien à dire ?

On s’est donc presque uniquement attaché à combattre quelques opinions littéraires particulières à l’auteur et répandues dans le second volume, opinions qui, après tout, sont d’une petite importance, et qui peuvent être reçues ou rejetées sans qu’on en puisse rien conclure contre le fond de l’ouvrage ; il faut ajouter à la liste de ces graves reproches une douzaine d’expressions véritablement répréhensibles, et que l’on a fait disparaître dans les nouvelles éditions.

Quant à quelques phrases dont on a détourné le sens (par un art si merveilleux et si nouveau) pour y trouver d’indécentes allusions, comment éviter ce malheur, et quel remède y apporter ? " Un auteur, c’est La Bruyère qui le dit, un auteur n’est pas obligé de remplir son esprit de toutes les extravagances, de toutes les saletés, de tous les mauvais mots qu’on peut dire et de toutes les ineptes applications que l’on peut faire au sujet de quelques endroits de son ouvrage, et encore moins de les supprimer ; il est convaincu que, quelque scrupuleuse exactitude qu’on ait dans sa manière d’écrire, la raillerie froide des mauvais plaisants est un mal inévitable, et que les meilleures choses ne leur servent souvent qu’à leur faire rencontrer une sottise. "

L’auteur a beaucoup cité dans son livre, mais il paraît encore qu’il eût dû citer davantage. Par une fatalité singulière, il est presque toujours arrivé qu’en voulant blâmer l’auteur les critiques ont compromis leur mémoire. Ils ne veulent pas que l’auteur dise : déchirer le rideau des mondes et laisser voir les abîmes de l’éternité ; et ces expressions sont de Tertullien : ils soulignent le puits de l’abîme et le cheval pâle de la mort, apparemment comme étant une vision de l’auteur ; et ils ont oublié que ce sont des images de l’Apocalypse ; ils rient des tours gothiques coiffées de nuages ; et ils ne voient pas que l’auteur traduit littéralement un vers de Shakespeare ; ils croient que les ours enivrés de raisins sont une circonstance inventée par l’auteur ; et l’auteur n’est ici qu’historien fidèle [NOTE 43] ; l’Esquimau qui s’embarque sur un rocher de glace leur paraît une imagination bizarre ; et c’est un fait rapporté par Charlevoix ; le crocodile qui pond un œuf est une expression d’Hérodote [NOTE 57] ; ruse de la sagesse appartient à la Bible. etc. Un critique prétend qu’il faut traduire l’épithète d’Homère, Hduephx, appliquée à Nestor, par Nestor au doux langage. Mais Hduephx ne voulut jamais dire au doux langage. Rollin traduit à peu près comme l’auteur du Génie du Christianisme, Nestor, cette bouche éloquente, d’après le texte grec, et non d’après la leçon latine du Scoliaste, Suaviloquus, que le critique a visiblement suivie.

Au reste, l’auteur a déjà dit qu’il ne prétendait pas défendre des talents qu’il n’a pas sans doute, mais il ne peut s’empêcher d’observer que tant de petites remarques sur un long ouvrage ne servent qu’à dégoûter un auteur sans l’éclairer ; c’est la réflexion que Montesquieu fait lui-même dans ce passage de sa Défense :

" Les gens qui veulent tout enseigner empêchent beaucoup d’apprendre ; il n’y a point de génie qu’on ne rétrécisse lorsqu’on l’enveloppera d’un million de scrupules vains : avez-vous les meilleures intentions du monde, on vous forcera vous-même d’en douter. Vous ne pouvez plus être occupé à bien dire quand vous êtes effrayé par la crainte de dire mal, et qu’au lieu de suivre votre pensée, vous ne vous occupez que des termes qui peuvent échapper à la subtilité des critiques. On vient nous mettre un bandeau sur la tête pour nous dire à chaque mot : Prenez garde de tomber : vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche. A-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle. Vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, lèvent la tête, et vous crient de descendre pour vous mesurer… Il n’y a ni science ni littérature qui puisse résister à ce pédantisme. "

C’est bien plus encore quand on y joint les dénonciations et les calomnies. Mais l’auteur les pardonne aux critiques ; il conçoit que cela peut faire partie de leur plan, et ils ont le droit de réclamer pour leur ouvrage l’indulgence que l’auteur demande pour le sien. Cependant que revient-il de tant de censures multipliées, où l’on n’aperçoit que l’envie de nuire à l’ouvrage et à l’auteur, et jamais un goût impartial de critique ? Que l’on provoque des hommes que leurs principes retenaient dans le silence, et qui, forcés de descendre dans l’arène, peuvent y paraître quelquefois avec des armes qu’on ne leur soupçonnait pas.

S. Hieron., Dial. c. Lucif. (N.d.A.) Montesquieu, Défense de l’Esprit des Lois (N.d.A.) Et pourtant ce ne sont ni les vrais chrétiens, ni les docteurs de Sorbonne, mais les philosophes (comme nous l’avons déjà dit), qui se montrent si scrupuleux sur l’ouvrage : c’est ce qu’il ne faut pas oublier. (N.d.A.) Voyez, dans la préface nouvelle du Génie du Christianisme, ce qui a déterminé l’auteur à placer ces épisodes dans un volume à part. (N.d.A.) Sen., in Atr. et Th. Voyez aussi Canacé et Macareus, et Caune et Byblis dans les Métamorphoses et dans les Héroïdes d’Ovide. (N.d.A.) Reg., 13, 14. (N.d.A.) Dans l’Abufar de M. Ducis. (N.d.A.) C’est le chevalier des Landes, Malheureux chevalier, etc. (N.d.A.) Nous avons de lui dix romans pieux fort répandus : Adélaïde de Witzbury, ou la pieuse pensionnaire, Virginie, ou la vierge chrétienne ; le Baron de Van-Hesden, ou la république des incrédules ; Farfalla, ou la comédienne convertie, etc. (N.d.A.) Dorothée, Alcine, Daphnide, Hyacinthe, etc. (N.d.A.) Cor., 9, 22. (N.d.A.) Auteur de Théagène et Chariclée. On sait que l’histoire ridicule rapportée par Nicéphore au sujet de ce roman est dénuée de toute vérité. Socrate, Photius et les autres auteurs ne disent pas un mot de la prétendue déposition de l’évêque de Tricca. (N.d.A.) Traducteur de Théagène et Chariclée et de Daphnis et Chloé. (N.d.A.) Lettres provinciales, lettre XIe. (N.d.A.) Pensées de Pascal, chap. XXVIII. (N.d.A.) Dans un petit traité intitulé : Réflexions sur l’Eloquence des Prédicateurs. (N.d.A.) Hist. de la Vie de Fénelon, p. 193. (N.d.A.) Essais de Montaigne, t. IV, liv. II, chap. XII, p. 172. (N.d.A.) Essais de Montaigne, t. IV, liv. II, chap. XII, p. 174. (N.d.A.) Sapientia aperuit os mutorum et linguas infantium fecit disertas. (N.d.A.) Epist. ad Magnum. Il nomme, avec son érudition accoutumée, tous les auteurs qui ont défendu la religion et les mystères par des idées philosophiques, en commençant à saint Paul, qui cite des vers de Ménandre (Cor., XV, 33.) et d’Epiménide (Tit., I, 12.), jusqu’au prêtre Juvencus, qui, sous le règne de Constantin, écrivit en vers l’histoire de Jésus-Christ, " sans craindre, ajoute saint Jérôme, que la poésie diminuât quelque chose de la majesté de l’Evangile (Epist. ad Magn., loc. cit.) - N.d.A. De Doct. chr., lib. II, n o 7. (N.d.A.) Nous avons encore l’édit de Julien. Jul, p. 42. Vid. Greg. Naz., or. III, cap. IV ; Amm., lib. XXII. (N.d.A.) L’abbé de Billy a recueilli cent quarante-sept poèmes de ce Père, à qui saint Jérôme et Suidas attribuent plus de trente mille vers pieux. (N.d.A.) Naz. Vit., p. 12. (N.d.A.) On sait que Sannazar a fait dans ce poème un mélange ridicule de la fable et de la religion. Cependant il fut honoré pour ce poème de deux brefs des papes Léon X et Clément VII ; ce qui prouve que l’Église a été dans tous les temps plus indulgente que la philosophie moderne, et que la charité chrétienne aime mieux juger un ouvrage par le bien que par le mal qui s’y trouve. La traduction de Théagène et Chariclée valut à Amyot l’abbaye de Bellozane. (N.d.A.) Dont on a retenu ce vers sur le dernier soupir du Christ : Supremamque auram, ponens caput, expiravit. (N.d.A.) Veni de Libano, sponsa mea. (Cant., cap. IV. p. 8.) - N.d.A. De vertice Sanir et Hermon. (Cant., cap. IV. p. 8.) - N.d.A. Quasi aurora consurgens, pulchra ut luna. (Cant., cap. VI, p. 9.) - N.d.A. Statura tua assimilata est palmae. (Cant., cap. VI. p. 7.) - N.d.A. Athalie. (N.d.A.) Je connaissais à peine M. de La Harpe dans ce temps-là, mais, ayant entendu parler de son dessein, je le fis prier par ses amis de ne point répondre à la critique de M. l’abbé Morellet. Toute glorieuse qu’eût été pour moi une défense d’Atala par M. de La Harpe, je crus avec raison que j’étais trop peu de chose pour exciter une controverse entre deux écrivains célèbres. (N.d.A.) Défense de l’Esprit des Lois. (N.d.A.) Cette vérité a été reconnue par le critique même qui s’est le plus élevé contre l’ouvrage. (N.d.A.) Encore n’a-t-on fait que répéter les observations judicieuses et polies qui avaient paru à ce sujet dans quelques journaux accrédités. (N.d.A.) Caract. de La Bruyère. (N.d.A.) Cum ergo finis et limes medius, qui interhiat, adfuerit, ut etiam mundi ipsius species transferatur aeque temporalis, quae illi dispositioni oeternitatis aulei vice oppansa est. (Apolog., cap. XLVIII.) - N.d.A. Equus pallidus, cap. VI, v. 8 ; Puteus abyssi, cap. IX, v. 2. (N.d.A.) The clouds-capt towers, the gorgeons palaces, etc. (In the Temp.) Delille avait dit, dans les Jardins, en parlant des rochers : J’aime à voir leur front chauve et leur tête sauvage Se coiffer de verdure et s’entourer d’ombrage. J’ai cependant mis dans les dernières éditions, couronnées d’un chapiteau de nuages. (N.d.A.) " Croirait-on que sur ces glaces énormes on rencontre des hommes qui s’y sont embarqués exprès ? On assure pourtant qu’on y a plus d’une fois aperçu des Esquimaux, etc. " (Histoire de la Nouvelle-France, t. II, liv. X, p. 293, édition de Paris, 1744.) - N.d.A. Astutias sapientioe. (Eccl., cap. I, v. 6.) - N.d.A. Traité des Etudes, t. I, p. 375, de la lecture d’Homère. (N.d.A.) Défense de l’Esprit des Lois, IIIe partie. (N.d.A.)

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