NOTE B

Autorité consultée sur l’état des lois du mariage en Irlande et en Écosse

Certains lecteurs sont disposés à douter de la réalité des faits quand ils les rencontrent dans une œuvre d’imagination. Les personnes dans ces dispositions d’esprit peuvent être utilement renvoyées au livre qui a suggéré la première idée d’écrire ce roman. Ce livre est le Rapport des commissaires royaux sur lestais du mariage, publié par l’imprimeur de la Reine, en 1868.

Ce que dit sir Patrick sur les mariages écossais est emprunté à cette haute autorité. Ce que dit l’homme de loi, dans le prologue, sur les mariages écossais, est aussi puisé à la même source. Comme moyen de donner satisfaction à mes lecteurs, autant qu’il dépend de moi, je joins un extrait de la liste des emprunts que j’ai faits au Rapport de la Commission du mariage, que toutes les personnes qui en éprouveront le désir pourront consulter.

Mariages irlandais (dans le prologue). – Voir le rapport, pages XII, XIII et XIV.

Mariages irréguliers en Écosse. Exposé de la loi par lord Deas. Rapport, page XVI. Mariage de jeunes enfants. Interrogatoire de Mr Muirhead par lord Chelmsford (question 689). Échange de consentement, établi par induction. Interrogatoire de Mr Muirhead par le Lord Justice Clerk (question 654). Mariage où il n’y a jamais eu échange de consentement. Observations de lord Deas. Rapport, page XIX. Contradiction d’opinion entre les autorités. Rapport, pages XIX et XX. Conditions légales pour la vente des chevaux et des chiens. Pas de conditions légales pour les mariages entre hommes et femmes. Remarques de Mr Seeton. Rapport, page XXX. Conclusions des commissaires. En dépit des arguments soutenus devant eux, pour qu’on n’intervienne pas dans les mariages irréguliers en Écosse, les commissaires déclarent que leur opinion est que de tels mariages ne devaient pas continuer à exister. Rapport, page XXXIV.

Au sujet des arguments auxquels il est fait allusion plus haut, et qui sont en faveur du maintien du fâcheux état de choses actuel, je trouve qu’ils s’appuient principalement sur ce que : l’Angleterre ne doit pas intervenir dans la législation d’Écosse !

Sur ce que : les mariages irréguliers ne coûtent rien ! !

Sur ce que : ils diminuent en nombre et qu’il y a lieu d’espérer qu’avec le temps ils disparaîtront d’eux-mêmes ! ! !

Sur ce que : ils agissent, en certains cas, comme un piège moral pour attraper les libertins ! ! ! !

Tel est le point de vue élevé duquel l’institution du mariage est regardée par des hommes très pieux et très savants d’Écosse. Un règlement légal pour la vente de votre femme quand vous avez assez d’elle, ou de votre mari, quand vous ne pouvez vivre avec lui plus longtemps, paraît être, pour ces jurisconsultes du Nord de l’Angleterre, tout ce qui est nécessaire pour rendre l’état de mariage pratiquement complet. Il est juste d’ajouter que, sur les témoignages oraux ou écrits produits devant les commissaires touchant les mariages irréguliers en Écosse, la moitié au moins envisagent la question au point de vue chrétien et civilisé, et adhèrent aux conclusions déjà citées du rapport : Que de tels mariages doivent être abolis.

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