BASSIK ET MORIARTY
Deux hommes ont paru dans la rue, venant du fond; c'est Bassik et Moriarty tous les deux en habit et cravate blanche sous leurs pardessus.
MORIARTY. – Vous avez reconnu la maison ?
BASSIK. – Oui… Montrant la maison de gauche. C'est celle-ci…
MORIARTY. – Faites le guet, Bassik, pendant que j'ouvre… il introduit une clef dans la serrure de la maison vide. Rien de suspect ?
BASSIK. – Non, rien… Un policeman…
MORIARTY. – Entrons alors…
Ils entrent dans la maison de droite.
BASSIK, dans le vestibule. – Si j'enflammais une allumette ?
MORIARTY. – Gardez-vous en bien !… Où est Mme Orlebar ?
BASSIK. – Elle doit attendre dans la petite ruelle que je la fasse entrer par la porte de derrière.
MORIARTY. – Allez.
Bassik sort un instant.
Forman, toujours en policeman, paraît dans la rue.
Bassik rentre précédant Mme Orlebar.
MORIARTY. – Bonjour, madame… Sherlock Holmes est-il de retour chez le docteur Watson ?
MADGE. – Je l'ai vu y entrer il y a dix minutes à peu près…
MORIARTY. – À merveille !
BASSIK, tirant une lettre de sa poche. – Voici la lettre.
MORIARTY. – Vous insisterez pour qu'elle soit remise à M. Holmes sans perdre un instant… Ce sera facile en disant que le message vient de l'inspecteur général de la police… Soyez tranquille, vous ne courez aucun risque.
MADGE. – Cela m'est égal ! Maintenant qu'Orlebar est pris, je suis prête à tout pour le venger.
MORIARTY. – Bassik, ne perdons pas de temps.
BASSIK. – Repassez par le chemin que vous avez pris, madame, c'est plus sûr. Il sort un instant avec Madge et rentre aussitôt.
MORIARTY. – À propos, Bassik, Bribb n'a pas reparu ?
BASSIK. – Non, monsieur.
MORIARTY. – Ils l'auront éventé… N'importe… montons.
Ils disparaissent à droite.