LE DOCTEUR WATSON, JOHN
Au lever de rideau une cliente est accompagnée par Watson. Bruit de la porte du vestibule se refermant sur elle. Le docteur rentre, sonne et en attendant la venue de son valet de chambre compulse des papiers, John entre.
WATSON. – John, connaissez-vous la personne qui sort d'ici ?
JOHN. – Non, monsieur. Et il me semble bien que c'est la première fois que je la vois.
WATSON. – C'est curieux… Elle m'a paru avoir de drôles de manières, et tandis que je la reconduisais, j'ai cru la voir jeter autour d'elle, dans le hall, un œil investigateur qui m'a étonné.
JOHN. – Monsieur ne se trompe pas… je l'avais remarqué aussi…
WATSON. – Il est possible d'ailleurs que ce regard n'ait nullement la signification que nous lui prêtons et que cette pauvre femme soit la meilleure créature de la terre ! Ah ! John ! Y a-t-il d'autres personnes qui attendent ?
JOHN. – Un jeune homme dans le salon, Monsieur… Et c'est tout.
WATSON, regardant sa montre. – C'est bon, je vais le voir; mais s'il venait encore quelqu'un, priez de s'adresser à côté, au docteur Harris… Je lui ai téléphoné à ce sujet… J'ai un rendez-vous avec M. Sherlock Holmes qu'il m'est impossible de manquer.
JOHN. – Très bien, monsieur ! … Alors, j'introduis la personne…
WATSON. – Oui.
John ouvre la porte du salon. Entre Bribb. John se retire.