II.

En hiver au coin d’un bon feu,

Quand le sarment pétille et flambe,

Clic ! clac !

Elles aiment à rire un peu,

En laissant voir un bout de jambe.

Clic ! clac !

Mais quoique assez lestes, – au fond,

Elles ne sont pas libertines,

Clic ! clac !

Et ne feraient pas ce que font

La plupart des autres bottines.

Clic ! clac !

Jamais on ne nous trouvera,

Dansant des polkas buissonnières,

Clic ! clac !

Au bal masqué de l’Opéra,

Ou dans le casion d’Asnières.

Clic ! clac !

C’est tout au plus si nous allons,

Deux fois par mois, avec décence,

Clic ! clac !

Nous trémousser dans les salons

Des bottines de connaissance.

Clic ! clac !

Puis quand nous avons bien trotté,

Le soir nous faisons nos prières,

Clic ! clac !

Avec toute la gravité

De deux petites sœurs tourières.

Clic ! clac !