Isidore ne donne pas à cette victime de la haine de Haitham d'autre nom que celui de Zat (c'est-à-dire Sad). Je crois que ce Sad était Kelbite et qu'il était le fils du poète Djauwâs, car le Kelbite Abou-'l-Khattâr, qui plus tard devint gouverneur de l'Espagne, se glorifie, dans un poème dont j'ai traduit un fragment (p. 274), d'avoir vengé la mort d'Ibn-Djauwâs, et j'ignore quel personnage il aurait pu désigner par ce nom, si ce n'est le Sad d'Isidore. Ce qui me porte à croire que l'Ibn-Djauwâs dans le poème d'Abou-'l-Khattâr est bien réellement le fils (ou peut-être le petit-fils) du poète, c'est la circonstance que ce nom de Djauwâs est si rare que Tibrîzî, en nommant, dans son Commentaire sur le Hamâsa (p. 638), tous ceux qui l'ont porté, n'en nomme que quatre, parmi lesquels il n'y a qu'un seul Kelbite, Djauwâs le poète.
FIN DES NOTES DU TOME PREMIER.