V THE COBWEB

Ce serait une erreur de croire que la forêt tout entière était creusée de façon à présenter une cité souterraine, comme cela arrive dans les mines de houille du pays de Newcastle, et dans les mines de sel de la Hongrie. Les Bushrangers aiment la vie au soleil et au grand air, leurs cabanes ne sont donc pour eux que des refuges contre une chaleur excessive et contre les intempéries de la saison pluvieuse. Il leur suffit d’y pouvoir se livrer au sommeil, ce qui ne nécessite pas une grande élévation. De plus, comme ils ne tiennent pas à ce qu’on les voie de trop loin, elles sont en général très basses et presque écrasées sur le sol.

Seule la clairière offrait cette particularité, et pas depuis bien longtemps. Avant que Rio-Santo y revînt, elle était exactement semblable au reste du bush et à toutes les autres clairières. Outre sa proximité de Sydney et de la pointe de Cow-Hill, elle avait cet avantage d’être connue du marquis et très familière à Randal Grahame, ainsi qu’à Maudlin Wolf, sa respectable épouse. De là le choix qui en avait été fait.

D’après les ordres de Rio-Santo et sous la surveillance de Randal, les travaux avaient été exécutés avec une rapidité inouïe par une soixantaine de convicts largement payés et qui n’avaient pas boudé à la besogne. Neuf escouades de cinq hommes avaient creusé simultanément chacune une grande chambre suivie d’un couloir de cinq mètres de profondeur, tandis qu’un groupe spécial en creusait une autre de dimensions beaucoup plus vastes et qui se trouvait précisément être le centre vers lequel convergeaient les neuf couloirs, ce qui n’était point du tout un effet du hasard. Malgré l’absence de Saunder l’Éléphant, qui eût pu se charger du travail à lui tout seul, les ouvriers avaient été licenciés au bout de huit jours, leur tâche achevée. Pas un d’eux ne se doutait que chacune des alvéoles construites de leurs mains devait communiquer avec la pièce centrale et tous, au contraire, supposaient que le boyau adjacent était destiné à renfermer des provisions ou à servir de cachette.

Pendant les nuits suivantes, Grahame, Tom Turnbull et Snail avaient parachevé la besogne en mettant bas la mince couche de terre qui barrait les couloirs. Ils avaient ainsi établi la communication avec la chambre centrale. Tout n’avait pas été terminé ainsi. Des allées et venues nocturnes s’étaient établies entre la pointe de Cow-Hill et la clairière. Les ballots déposés par une barque sur la grève avaient successivement pris la route du bush, où l’on avait amené jusqu’à des portes munies de leurs serrures. Le tout provenait de bâtiments qui croisaient depuis quelques jours en haute mer et ne se rapprochaient du rivage que la nuit venue.

On se souvient du fameux salon de forme ronde, privé de fenêtres et accessible par six entrées, qui faisait l’ornement de la non moins fameuse maison Edward and C°, au coin de Cornhill et de Finch-Lane, à Londres. Une singulière analogie régnait entre ce salon et les appartements souterrains d’Eagle-River, le nègre et le gong exceptés. Le premier était occupé ailleurs, le second était resté dans la maison Edward.

Toutefois, le luxe était loin d’être le même et pourtant l’examen de sa chambre, – si l’on pouvait lui accorder ce nom, – ne déplut point trop à lady Humphray. C’était loin de ressembler à un palais, mais ce n’était pas davantage un cachot et l’ensemble ne manquait pas de pittoresque. La terre était soutenue par des troncs d’arbres et des branches qui formaient les parois et la voûte ; un lit très épais de feuilles sèches, souvent renouvelées, tenait un des angles. Pour masquer ce qu’elle avait de trop primitif, cette couche était cachée sous de chaudes et molles couvertures. Une table rustique et deux pliants occupaient le milieu de la pièce. Dans un coin, on voyait des ustensiles de toilette et jusqu’à un miroir. Une veilleuse suspendue à la voûte baignait le tout d’une lueur discrète et pleine de charme.

La jeune femme fut néanmoins intriguée par la vue d’une porte basse opposée à l’entrée. Elle essaya de l’ouvrir et, se trouvant en présence d’une forte serrure, elle ne s’en inquiéta pas davantage.

À quelques variantes près, les pièces occupées par Clary Mac-Farlane et par les Anglaises étaient distribuées et meublées de la même façon. Par contre, celle occupée par son compagnon n’avait qu’un lit et une table. Bembo avait la sienne ; une autre était réservée à Randal et à son épouse, la reine Mab ; Tom Turnbull et Snail faisaient chambre commune, quand ils en avaient le temps. Les deux autres n’étaient habitées que par intervalles : c’étaient les chambres d’amis.

Celle du centre servait de domaine à Rio-Santo. Du haut en bas, elle était tendue d’élégantes portières dont l’étoffe masquait complètement les parois. Le lit de feuilles était remplacé par un hamac ; un lustre de fer forgé pendait à la voûte, un tapis recouvrait le sol ; on y voyait des chaises et jusqu’à un fauteuil ; dans un coin, un bahut muni d’une triple serrure et, sur la table, des papiers et des livres épars. On trouvait là, en un mot, non seulement les traces d’un confort relatif, mais encore une sorte d’élégance bien en harmonie avec l’homme qui y habitait.

Derrière les tentures on eût pu compter neuf portes s’ouvrant chacune sur un couloir fermé d’une seconde porte qui donnait directement accès dans les neuf salles que nous avons vues. Un seul homme pouvait passer par là et le marquis avait la seule clef qui pût ouvrir le passage. Il lui était loisible, en se glissant dans le couloir, de voir et d’entendre ce qui se passait dans l’une quelconque des pièces sans qu’on pût soupçonner sa présence.

C’était bien là ce que les Anglais nomment expressivement the cobwel (la toile d’araignée), mais une toile d’araignée tendue de telle sorte que tous les rayons convergeaient au centre et ne communiquaient pas entre eux. Bembo, Grahame, Turnbull et Snail connaissaient forcément la disposition de l’ensemble ; Clary et Maudlin n’en avaient point été instruites.

Harassé, Rio-Santo s’étendit dans son hamac, mais le sommeil ne voulut point venir. Trop de pensées se heurtaient dans son cerveau pour qu’il pût fermer les yeux et s’assoupir, car chaque événement accompli amenait la nécessité de préparer le suivant. Il se leva et alla frapper à la porte de Bembo.

– Venez, Ange, lui dit-il, en ouvrant le couloir, j’ai besoin de causer avec vous.

Quand le jeune homme se fut assis en face du marquis, celui-ci lui demanda :

– Quelles nouvelles de Clary ?

– Elle va beaucoup mieux, milord.

– J’aurais dû l’empêcher de nous accompagner, poursuivit Rio-Santo comme se parlant à lui-même ; mais elle a su si bien souder sa vie à la mienne que je ne puis lui refuser de me suivre partout. La pauvre enfant m’aime de toutes les forces de son être et les circonstances qui me l’ont donnée ne sont pas de celles qu’on oublie. Non point que son amour m’obsède, mais j’ai peur pour elle, la sentant toujours ainsi entre le danger et moi. Pour avoir failli un jour m’ôter la vie, dans un moment de démence, elle se croit obligée de me donner la sienne. Mieux eût valu peut-être pour elle qu’elle demeurât folle ; elle se serait guérie à la longue et je n’aurais pas la responsabilité de tous les périls qu’elle doit encourir avec moi. Sa tendresse est comme un vêtement que je porte et qui ne me quitte jamais ; jamais non plus elle ne se reprendra ; elle mourra pour moi. Et je ne voudrais pas cela, car Clary est la nièce de Mary Mac-Farlane, la fille de mon pauvre frère Angus.

– Tout à l’heure elle a ouvert les yeux et demandé où vous étiez, dit Angelo Bembo.

– Chère enfant ! ce qui lui est arrivé me rend triste et toutes ces choses ne vous intéressent pas, Ange. Vous songez à votre Anna ; je vous la rendrai bientôt, quand nous aurons parcouru toute la voie ouverte devant nous.

– Je vous y suivrai jusqu’au bout, répondit Bembo, dussé-je ne jamais revoir miss Anna Mac-Farlane, et Dieu sait alors ce que serait ma peine ! Mais nous parlions de sa sœur : lady Humphray désire la visiter : voulez-vous le lui permettre ?

– Pourquoi pas ? Lady Nelly peut faire ce qu’elle voudra, excepté s’éloigner d’ici, et je ne crois pas qu’elle y songe. Conduisez-la près de Clary : elles ont si peu de temps à se voir.

– Vos projets sont à vous, milord ; je n’ai pas le droit de savoir ce que signifient vos paroles.

– Que demain lady Humphray sera loin d’ici, et nous ailleurs. Et que devient ce médecin ?

– Il a repris connaissance et posé des questions. Snail lui a fait entendre raison. Il prétend que dans deux heures il sera debout si on lui donne les choses nécessaires pour se soigner.

– Qu’on les lui donne et, dès qu’il pourra se lever, faites-moi prévenir, on le conduira chez miss Clary.

– Il se croit prisonnier, milord.

– J’entends qu’il le soit jusqu’à nouvel ordre.

– C’est bien ; mais j’ai fait éloigner de lui lord Humphray. Cet homme parle trop pour tenir compagnie à un malade.

– Il parlera moins ce soir, Ange, vous en serez témoin. Allez, mon enfant, et dites à lady Nelly de se rendre auprès de la blessée. Maudlin devra les laisser seules.

Dès que Bembo fut sorti, Rio-Santo se glissa dans le couloir qui donnait accès à la chambre de la jeune fille et, par un interstice ménagé dans ce but, il put la contempler longuement et avec émotion. Elle avait les yeux ouverts : son visage n’exprimait aucune souffrance. Il se souvint de la parole de lady Humphray : Elle est bien heureuse !… C’était vrai : Clary Mac-Farlane remerciait le ciel d’avoir été blessée à la place de Rio-Santo.

La reine Mab disparut aussitôt que Nelly entra.

Celle-ci alla s’agenouiller auprès de Clary, lui prit les mains et lui demanda la faveur de l’embrasser. La blessée se souleva légèrement et tendit son front ; un instant elles se regardèrent, dans l’indécision de ce qui allait naître entre elles : haine de rivales ou profonde amitié.

Puis leurs lèvres se sourirent, leurs mains se pressèrent de nouveau : c’était l’accord de deux grands et nobles cœurs.

– Comme vous devez souffrir ? murmura la jeune femme.

– Mais non, puisque je suis gaie. La balle a traversé l’épaule et je ne ressens aucune douleur aiguë. Maudlin connaît les simples de la forêt, et j’espère que grâce à ses soins…

– Comme vous me rendriez heureuse si vous vouliez accepter les miens !… Je ne vous connais pas, je ne sais qui vous êtes, cependant je voudrais tant faire quelque chose pour vous et pour reconnaître la bonté de celui qui m’a sauvée.

– Oh ! oui, il est bon, dit Clary comme en extase. Vous aussi, madame, vous êtes bonne, et vous êtes belle, bien belle. C’est pour cela sans doute qu’il n’a pas voulu vous laisser mourir.

– Parce que vous me trouvez belle, ou parce que je suis bonne ?

– Oh ! ne craignez rien, répondit Clary avec un sourire. Je ne suis pas jalouse, madame, et dût-il venir me dire à l’instant qu’il vous aime, ma main resterait dans la vôtre. Ni vous, ni moi, ne posséderons jamais son amour exclusif. Toutes celles dont il a touché les lèvres d’un seul de ses baisers resteront jusqu’à la mort fidèles amantes et mourront en prononçant son nom. Ce serait trop de bonheur pour une seule femme de l’avoir à elle tout entier et ce bonheur la tuerait.

– Vous venez de parler de son nom… quel est-il ? Il ne me l’a pas dit, je ne l’ai pas entendu prononcer autour de moi. Je suis sûre néanmoins qu’il est illustre…

– Il est grand comme sa bonté, comme son courage, comme son cœur ! Nul ne l’ignore en Angleterre ; mais si vous ne le savez pas, ne me le demandez pas, à moi. Vous ne devez pas le connaître et personne ici ne vous le dira… Qui est-il ?… Il est celui qu’on aime !… Je l’ai aimé longtemps sans savoir ce nom qui vous inquiète, et quand je l’ai appris, il était lui, bien près de la mort, et moi pas loin du bonheur.

– Gardez donc votre secret, ma chère enfant, et que béni soit le nom qu’il porte : je ne veux pas l’apprendre.

– Vous aussi, vous êtes près du bonheur, madame. Il ne me servirait à rien de me mettre entre vous deux, puisque votre cœur bat pour lui et que lui-même vous a amenée.

– Ne me gâtez pas sa noble action, je vous en prie ! s’écria Nelly. Je refuse de croire que de sa part il y ait eu calcul…

– Vous ne me comprenez pas. Je vous ai dit tout à l’heure : il est celui qu’on aime !… Or, vous l’aimerez et vous l’aimez déjà… Lui ne vous demandera rien. Dussiez-vous vivre dix ans à ses côtés, il ne vous réclamerait jamais le prix de votre salut. Mais ce sont vos bras eux-mêmes qui se tendront vers lui…

– Jamais, jamais ! s’écria lady Nelly.

Un sourire angélique erra autour des lèvres de Clary.

– Quelle femme lui résisterait ? murmura-t-elle.

– Mais songez donc, fit lady Humphray avec emportement et comme pour s’encourager elle-même à la résistance ; songez donc quels remords ce serait pour moi s’il me préférait à vous une seconde. Une telle abnégation ne saurait trouver place dans le cœur d’une femme et je fuirai, je souffrirai plutôt que de vous causer un chagrin.

– Ne parlez pas de remords, madame. Aimez-le autant, aussi longtemps que vous le pourrez, que ce soit deux jours ou deux ans. Vous n’entamerez pas mon lot, car je lui appartiens non seulement par le cœur, mais par toutes les fibres de mon être, par tous les ressorts de mon intelligence, par tout moi enfin. Je ne dois pas me mettre en travers d’un seul de ses désirs, discuter la moindre de ses volontés. Ce qui est son bonheur est ma joie, ce qui est sa souffrance fait mon martyre. Je l’adore à l’égal d’un Dieu et Dieu est à tous.

Doux blasphème d’amour qui troubla étrangement Nelly et davantage encore Rio-Santo aux écoutes derrière la porte.

Oui, certes, il aimait lady Humphray. Cet amour était né après l’acte de générosité qui l’avait sauvée d’une mort affreuse. Il ne voulait pas lui réclamer le sien en échange ; il attendait qu’elle le lui apportât, non pas demain, ni plus tard : aujourd’hui même. Et Clary, la dévouée, préparait les voies, la lui donnait elle-même. Ce besoin de ne vivre qu’en lui et que pour lui c’était encore et toujours de l’amour.

Jésus n’inspire pas un plus grand amour aux âmes mystiques qui sont des milliers à se le partager, pourtant il suffit à toutes. Clary avait raison : elle l’adorait comme un dieu.

Le marquis n’avait plus rien à entendre : la blessée était hors de danger ; Nelly lui appartiendrait quand il le voudrait. Il se retira dans sa chambre et se mit à songer.

Encore une attelée à son char, et c’était une de celles dont il voulait abaisser la race, détruire le prestige. Combien de temps l’aimerait-il ? Peut-être pas une heure. Que de fois il avait ainsi jeté son cœur aux pieds d’une femme en lui promettant l’avenir et l’avait repris le jour d’après ! Cela ne l’empêchait pas pourtant d’être sincère : il devait l’être avec celle-ci comme avec les autres. Il allait oublier un instant qu’elle était Anglaise, qu’elle était mariée et qu’aucune tache ne souillait sa renommée ; puis il lui dirait : Reprenez votre route, moi la mienne, elles ne conduisent pas au même but. Et jamais elle n’oublierait cette heure de félicité suprême, cette parcelle de son temps, de son devoir, de son génie, qu’il lui aurait donnée en passant, un soir d’émeute et de victoire.

Il songeait. Les moments étaient rares où il pouvait ainsi s’accorder un peu de répit, oublier qu’il lui fallait agir sans relâche, sous peine de retarder l’achèvement de son œuvre. Et ce sentiment de l’action était si développé chez lui qu’il s’assit à sa table et se plongea dans l’étude approfondie de la carte australienne.

À certains moments son front se plissait, sa plume grinçait sur le papier. Il traçait des itinéraires qui franchissaient les Montagnes Bleues, suivaient le cours du Darling ou du Murray ; il griffonnait des indications mystérieuses dont lui seul avait le secret et parfois, brusquement, sa main s’arrêtait crispée sur un point. Si l’on eût pu lire par-dessus son épaule, on eût vu des noms de villes marqués d’une croix rouge : Brisbane, Melbourne, Brighton, Portland, Adélaïde, Perth.

Il travailla longtemps ainsi, avec une tension d’esprit si grande que la fatigue le prit et qu’il s’endormit, la tête entre ses bras.

Pendant son sommeil, il eut un cauchemar terrible. Un homme était auprès de lui, lui avait volé sa carte. Les traits de son visage étaient vagues ; il ressemblait tantôt à l’honorable Frank Perceval, tantôt à Stephen Mac-Nab. Et cet homme connaissait ses secrets, tous ; il montrait du doigt sur la carte tous les points qu’avait marqués Rio-Santo ; il les divulguait, les clamait à la foule : ici, il y a des gisements d’or ; Rio-Santo n’y puisera point ; là est écrite la date à laquelle Melbourne brûlera comme Sydney ; Melbourne restera debout.

L’homme lui posait la main sur l’épaule et lui disait : Tu ne feras rien de tout cela, Rio-Santo, parce que je serai là, toujours, en travers de ta route, te poursuivant de ma haine et de ma vengeance : je suis Stephen Mac-Nab.

Le marquis se réveilla en sursaut et chercha ses pistolets. Quelqu’un était debout auprès de lui et venait de le toucher à l’épaule : c’était le cavalier Bembo.

– C’est vous, Ange, dit Rio-Santo en reprenant aussitôt son calme. Que me voulez-vous, mon enfant ?

– C’est moi, milord, dit Bembo. Je suis venu plusieurs fois déjà et je vous ai laissé dormir. Mais il est tard et j’ai craint que votre sommeil involontaire ne se prolongeât trop. Ai-je bien fait de vous réveiller ?

– Oui, je vous remercie.

Le jeune homme avait eu une autre crainte et se gardait de l’avouer. En voyant le marquis toujours couché sur sa table, il avait tressailli et cherché s’il n’apercevait pas quelque trace de sang. Le mouvement qu’il avait fait pour le toucher avait été machinal.

– Le médecin est prêt à se rendre chez miss Clary, reprit Bembo.

– Bien ; conduisez-le vous-même et éloignez pour un instant lady Humphray. J’irai voir la blessée tout à l’heure.

Dès qu’Angelo fut sorti, le marquis pénétra dans le couloir attenant à la chambre de Clary Mac-Farlane et s’y tint immobile.

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