1. Voyez mon opuscule Des Forces naturelles inconnues (1865) et Discours prononcé aux obsèques d’Allan Kardec (1869).
2. Le grand chimiste Humphry Davy, le premier qui ait expérimenté le protoxyde d’azote (en 1799), en avait dès ses premières expériences respiré une forte dose et avait perdu connaissance. Pendant cette minute d’anéantissement apparent, il ressentit des impressions cérébrales extraordinaires dont il se souvint au réveil, au moins en ce qui concernait leur conséquence métaphysique. Ses idées, rappelées avec énergie, éclatèrent tout à coup par cette exclamation prononcée sur le ton d’un inspiré : « Rien n’existe que la pensée ; l’univers se compose d’impressions, d’idées, de plaisirs et de peines. » (SIR HUMPHRY DAVY. Les derniers jours d’un philosophe, édition française, préface, p. XXI.)
Dans le récit d’une de ses curieuses expériences, Mme d’Espérance, dont les facultés médiumniques sont si extraordinaires, nous fait part d’une impression analogue : « Comment décrire l’indescriptible ? Le temps avait disparu ; l’espace n’existait plus. Je compris que les pensées sont les seules substances réellement tangibles. » (E. D’ESPÉRANCE. Au pays de l’Ombre, p. 292.)
3. On peut lire plus loin, p. ***, le rapport officiel écrit sur cette remarquable opération chirurgicale. Elle a été faite le 12 avril 1829.
4. J’ai assisté, à l’âge de six ans, à la construction de la ligne du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, dans la section de Tonnerre à Dijon, et, à l’âge de douze ans, à celle de Paris à Mulhouse, dans la section de Chaumont à Chalindrey, et je me souviens comme d’hier des conversations qui se tenaient autour de moi. Personne n’avait aucune intuition du développement que les réseaux devaient prendre en moins d’un demi-siècle, et, loin de souhaiter avoir des gares à sa portée, on était plutôt disposé à les éloigner le plus possible, du moins à Langres, où je commençais mes études, et dans mon village, à Montigny-le-Roi : en ces deux points notamment, les gares sont aussi isolées et aussi éloignées que possible des affaires de chaque pays.
5. Rayons lumineux, calorifiques et chimiques, spectre de l’infrarouge à l’ultra-violet
6. La décharge d’une bouteille de Leyde à travers une bobine de fils très fins et très longs donne naissance à des vibrations électromagnétiques, dont les périodes, déterminées par Helmholtz (1869) et après lui par bien d’autres observateurs, peuvent être comprises entre 1000 et 10 000 par seconde pour les appareils usuels. En 1888, Hertz a réussi à reproduire des vibrations de même nature, de 100 000 par seconde, et à en étudier la propagation. Ces vibrations se propagent dans le vide (éther), ce qui les distingue des vibrations sonores, qui ne se propagent que dans la matière ordinaire, air, eau, bois, etc., il est rationnel de les considérer comme de nature analogue aux vibrations de la chaleur rayonnante, conformément aux idées émises par Maxwell dès 1867. Voy. sir W. Thomson, Conférences, p 189.
7. Voy. Bulletin de la Société Astronomique de France, année 1895, p. 110. Voy. aussi l’année 1897, p. 307.
8. Voy. La Lumière, Paris, 1868, tome I, p. 131.
9. Je me permettrai de renvoyer, sur ce point, à mon ouvrage Dieu dans la nature.
10. BÉRANGER-FÉRAUD, Superstitions et Survivances.
11. Cette relique est également conservée à Rome, à Saint-Jean-de-Latran.
12. La fantaisie religieuse n’a vraiment pas de bornes. J’ouvre un journal, mes yeux tombent sur le compte-rendu d’un procès fait à une sœur du couvent du Bon-Pasteur d’Angers, qui s’appelle sœur Circoncision !
13. Voy. PAUL PARFAIT, l’Arsenal de la Dévotion et le Dossier des Pèlerinages. Ce recueil des superstitions pourrait être continué. Saint Antoine de Padoue paraît en grande faveur en ce moment. On lit dans le journal la Croix du 7 septembre 1899 : « 385 lettres ont été déposées cette semaine dans le tronc de saint Antoine, 8, rue François-Ier. Elles annonçaient ou recommandaient : 72 guérisons, 104 grâces spirituelles, 227 grâces temporelles, 81 conversions, 59 emplois, 317 actions de grâces, 12 vocations, 15 mariages, 302 grâces particulières, 53 écoles, 47 maisons religieuses, 109 maisons de commerce, 8 objets perdus, 14 examens, 96 familles, 56 défunts, 15 procès, 106 jeunes gens, 8 paroisses. Un pauvre ouvrier, père de huit enfants, a fait promesse de 5 francs à saint Antoine de Padoue, et se voyant un peu mieux, il envoie la somme et le prie de ne plus le laisser retomber dans les mêmes douleurs. — Loir-et-Cher : « Je vous adresse 1 fr. 50, somme que nous avons promise tous les mois pour notre culture et notre commerce. » Etc. — Les perquisitions faites le 11 novembre 1899 dans cette maison des Pères Assomptionnistes ont fait découvrir 1 580 000 francs dans le coffre-fort, plus 11 testaments, etc. Ce sont eux qui ont inventé les « Voyageurs de désir » : Vous ne pouvez pas aller à Lourdes ; envoyez toujours l’argent, on priera pour vous, ad intentionem.
14. Le mot de télesthésie serait toutefois préférable, plus juste, car παθος signifie plutôt un état morbide, un état de maladie qui n’a rien à faire ici, tandis que αισθησις signifie sensibilité. Ce ne sont pas là des cas pathologiques.
15. M. Parmentier est général de division du génie, président de l’Alliance française pour la propagation de la langue française à l’étranger, vice-président de la Société astronomique de France et de la Société de géographie, ancien président du Comité des fortifications, ancien élève de l’École polytechnique, grand officier de la Légion d’honneur, etc. Je mentionne ces titres pour les lecteurs qui ne connaîtraient pas personnellement son caractère et ses travaux.
16. Notamment par M. F. Deloncle, ancien député, président de la Société l’Optique, à Paris ; par M. Craponne, ingénieur, à Lyon ; par M. Dorchain, littérateur français, à Paris ; par Mme Ida Cail, à Paris ; par M. Merger, doyen des avocats, à Chaumont (Haute-Marne) ; par Mme la comtesse de Mouzay, à Rambouillet ; par Mme E. de Mare, à Juvisy ; par M. L. Jourdan, député à Paris ; par M. Édouard Noël homme de lettres à Paris, etc. Je pourrais rappeler aussi les exemples cités dans Uranie et dans Stella (celui de M. Best est très caractéristique).
17. Ainsi classées : nos 1 à 700 provenant des lecteurs des Annales, 701 à 748 du Petit Marseillais, 749 à 786 de la Revue des revues. De nouvelles sont arrivées pendant l’impression de ce volume.
18. À rapprocher du cas n° III.
19. À rapprocher du cas n° XV.
20. À rapprocher des cas n° I, II et XIV.
21. M. Victorien Sardou m’a rapporté avoir observé un fait analogue.
22. Remarquons l’impression par le nerf optique, constante chez un forgeron battant le fer rouge devant la forge.
23. Rappelons que, pour nous, ce sont là des impressions cérébrales, — à part des exceptions que nous discuterons.
24. Deux témoins éloignés impressionnés séparément.
25. Même cas remarquable.
26. Appels entendus : cas XVI, XXII, XXV, XXVII, XXXIII.
27. À rapprocher du n° XLVI.
28. Voy. la note p. ***.
29. À rapprocher des nos XLIV et LXXI.
30. Nous laissons à chacun ses opinions et son langage. On a vu exprimés des sentiments tout contraires, aux cas XXXVIII, XCV, etc.
31. J’ai, par conséquent, supprimé les noms, les villes, et certains détails intimes.
32. Un examen superficiel pourrait montrer là une hallucination hypnagogique. Mais une action télépathique est infiniment plus probable. Rapprocher ce cas du n° CXXII.
33. Rappelons, une fois de plus, que tout cela est fictif, impression produite sur le cerveau par le mourant. V. aussi les cas XLIX et CXX.
34. Cette observation faite sur les animaux n’est pas unique (voy. les cas XXIX et CLXXVII), elle est digne d’attention.
35. Tout n’est pas subjectif, impression cérébrale, dans ces faits. Exemples aussi les cas XXIX, XXXVI, XCV, CXXIII, CXXVI, CXXX, CXXXII, CLIV, CLV, CLXVI, CLXX, CLXXII, CLXXVII et CLXXX.
36. Un plan était annexé à cette relation ; il est superflu de le reproduire, car elle est parfaitement explicite.
37. Annales des Sciences psychiques, 1897, p, 328.
38. La mère de Mme Allom était Mme Carrik, femme de M. Thomas Carrik, le peintre miniaturiste bien connu.
39. La signature du mari de Mme Taunton est ajoutée à celle de sa femme.
40. Mme Wright est la femme d’un inspecteur du « Great Northern Railway ». Elle habite 4, Taylor’s Cottage, London Road, Nottingham.
41. Il y aurait des études à faire sur les chiens. Pourquoi, par exemple, annoncent-ils la mort par leurs hurlements sinistres ?
42. Nos exemples d’impressions collectives sont nombreux : I, II, XV, XXXV, XL, XLVII, XLVIII, LV, LVII, LXIX, LXXVI, LXXVIII, LXXXIII, XCIII, XCV, CXXIII, CXXXI, CXXXII, CXXXV, CXXXIX, CXLIV, CXLV, CLII, CLIV, CLVII, CLXI, CLXVI, CLXXVII et ces trois derniers.
43. Cet ouvrage est paru en une excellente traduction française abrégée, publiée, en 1891, par M. L. Marillier, maître des conférences à l’École des Hautes-Études, sous le titre inexact et dénaturé d’Hallucinations télépathiques, qui ne signifie absolument rien. Il nous semble que l’érudit et soigneux traducteur a été bien mal inspiré dans ce changement de titre. Une hallucination est essentiellement une perception fausse, une illusion.
44. Cette sortie du numéro ponté donne au premier tour 35 louis pour un louis, soit 700 francs, et, à la seconde sortie du numéro sur lequel on a laissé cette somme, 24 500 francs. En laissant toujours le gain, une troisième sortie du numéro donnerait 857 500 francs. Mais les règlements de la banque s’y opposent et fixent le maximum de mise à 9 louis. Elle tolère toutefois le gain jusqu’à 120 000 francs.
45. Relations de diverses expériences sur la transmission mentale, etc. Proceedings of the Society for psychical Research, juin 1888.
46. L’enquête de la Société psychique de Londres a conduit au résultat suivant (Dariex, Ann. des sciences psych., 1891, p. 300) :
On n’a relevé qu’une hallucination visuelle pour 248 personnes. En cherchant la probabilité de coïncidence fortuite de la mort de l’agent A avec l’hallucination du percipient B, on arrive au résultat suivant :
1 | × | 22 | × | 1 | = | 1 |
248 | 1 000 | 365 | 4 114 545 |
qui montre que l’hypothèse d’une action télépathique réelle est 4 114 545 fois plus probable que l’hypothèse de la coïncidence fortuite. Quatre millions cent quatorze mille cinq cent quarante-cinq fois plus probable ! Voilà un nombre qui commence à ne pas manquer d’éloquence.
On arrive donc déjà à une probabilité fantastique en supposant que, dans tous les cas, la coïncidence de l’hallucination et de l’événement s’est produite douze heures avant ou douze heures après, c’est-à-dire pendant un laps de temps de vingt-quatre heures, mais combien deviendrait plus fantastique encore cette probabilité si l’on tenait compte des coïncidences plus rapprochées, comme c’est la règle, et surtout si l’on calculait le chiffre de probabilité d’un cas où la coïncidence a été immédiate.
Prenons par exemple, pour montrer la valeur de cet argument, le cas suivant consigné dans Phantasms of the Living :
Nicolas S... et Frédéric S... étaient employés dans le même bureau, très amis depuis huit ans. Ils s’estimaient beaucoup l’un et l’autre. Le lundi 19 mars 1883, lorsque Frédéric S... vint au bureau, il se plaignit d’avoir souffert d’une indigestion. Il alla consulter un pharmacien, qui diagnostiqua un mauvais état du foie et lui donna un médicament. Le jeudi, il ne sembla pas aller beaucoup mieux. Le samedi, il ne vint pas, et Nicolas S... apprit que son ami s’était fait examiner par un médecin qui lui avait conseillé de se reposer deux ou trois jours, mais qui ne pensait pas qu’il eût rien de sérieux.
Ce même samedi 24 mars, vers le soir, étant assis dans sa chambre, il aperçut son ami qui se tenait devant lui, habillé comme d’habitude. Il remarqua des détails de sa toilette : chapeau entouré d’un ruban noir, pardessus déboutonné, une canne à la main, etc.
Le spectre fixa son regard sur son ami, puis disparut. Celui-ci se rappela aussitôt les paroles de Job : « Et un esprit passa devant moi, et le poil de ma chair, se hérissa ». À ce moment, un froid glacial le traversa, et ses cheveux se dressèrent. Alors, il se tourna vers sa femme en lui demandant l’heure.
« 9 heures moins 12 minutes », répondit-elle.
Sur quoi il ajouta :
« La raison pour laquelle je vous le demandais est que Frédéric est mort. Je viens de le voir. »
Elle tâcha de lui persuader que c’était là un effet de son imagination, mais il lui affirma que la vision l’avait si nettement frappé qu’aucun argument ne pourrait changer son opinion.
Le lendemain, dimanche, vers 3 heures de l’après-midi, le frère de Frédéric vint annoncer la mort, arrivée la veille vers 9 heures. La femme du narrateur a confirmé son récit par le témoignage suivant :
« Le 24 mars dernier, au soir, j’étais assise à une table et je lisais, mon mari était assis sur une chaise longue placée contre le mur de la chambre. Il me demanda l’heure, et, sur ma réponse qu’il était 9 heures moins 12 minutes, il ajouta :
« La raison pour laquelle je vous demande cela est que Frédéric est mort. Je viens de le voir. »
« Je lui répondis : « Quel non-sens ! Vous ne savez même pas s’il est malade, j’affirme que vous le verrez tout à fait bien portant lorsque vous irez en ville mardi prochain. »
« Cependant, mon mari persista à déclarer qu’il l’avait vu et qu’il était sûr de sa mort. Je remarquai alors qu’il avait l’air très inquiet et qu’il était fort pâle. « MARIA S... »
Le frère du mort a également confirmé le fait dans une lettre spéciale s’accordant identiquement avec les deux premières relations. Il y déclare de plus qu’il a été d’autant plus frappé du fait qu’il est absolument réfractaire à ces sortes d’idées.
Dans ce cas remarquable, il n’est pas douteux que la mort soit arrivée pendant les vingt-cinq minutes qui se sont écoulées entre 9 heures moins 25 et 9 heures, d’autre part, l’ami a eu sa vision à 9 heures moins 12 minutes. Si la coïncidence des deux événements n’a pas été absolue, il n’est, dans tous les cas, pas possible de supposer, même en mettant les choses au pire, qu’il y ait eu un intervalle de plus de douze minutes.
Nous avons vu que la probabilité de mort, pendant une période déterminée de vingt-quatre heures, est de
22 | × | 1 |
1 000 | 365 |
, pour un adulte d’âge indéterminé ; mais, pour un homme de 48 ans (c’était l’âge de Frédéric), elle est de
13,5 |
1 000 |
, chiffre officiel donné par les tables de mortalité. Nous avons donc, par la probabilité de mortalité journalière,
13,5 | × | 1 | = | 1 |
1 000 | 365 | 27 037 |
. Pendant une période de temps de douze minutes, contenue 120 fois dans vingt-quatre heures, elle sera 120 fois plus faible, c’est-à-dire de
13,5 | × | 1 | × | 1 |
1 000 | 365 | 120 |
et au lieu de l’équation
x = | 1 | × | 22 | × | 1 | = | 1 |
248 | 1 000 | 365 | 4 114 545 |
nous aurons l’équation
x = | 1 | × | 22 | × | 1 | × | 1 | = | 1 |
248 | 1 000 | 365 | 120 | 804 462 222 |
Dans le cas présent, la probabilité d’une action télépathique, comparée à la probabilité d’une coïncidence fortuite, est dans la proportion de HUIT CENT QUATRE MILLIONS SIX CENT VINGT-DEUX MILLE DEUX CENT VINGT-DEUX contre UN.
Le fait cité ici est particulièrement précis. Ajoutons-le logiquement aux précédents, sous le n° CLXXXI.
Je crois que l’on doit se contenter d’une probabilité de plusieurs millions, comme je viens de le dire, parce qu’il faut tenir compte des cas où l’on savait le mourant malade et où l’on pouvait penser à sa mort.
47. Les Hallucinations, ou histoire raisonnée des apparitions, des visions, des songes, de l’extase, du magnétisme et du somnambulisme, Paris, 1852.
48. Voy. WALTER SCOTT, La Démonologie, lettre I. BRIERRE DE BOISMONT, Des hallucinations.
49. Le Sommeil et les Rêves, p. 57.
50. Le Sommeil et les Rêves, p. 92.
51. Voy. sur ce sujet, outre les auteurs précédents, J. Liégeois, De la suggestion et du somnambulisme (1889), p. 312.
52. Cardan, De vita propria.
53. Tome II de l’Anatomie comparée du système nerveux considéré dans ses rapports avec l’intelligence, par LEURET et GRATIOLET (1839-1857). Mon attention a été appelée sur cet ouvrage par mon savant ami M. Edmond Perrier, professeur au Muséum, membre de l’Institut, et je lui en suis particulièrement reconnaissant.
54. Anatomie comparée du système nerveux, tome II, p. 534.
55. Idem, page 525.
56. Idem, p. 524.
57. Ce fait mérite, ainsi que les deux cas de l’officier anglais rapportés par Ferriar et les deux premiers de Chevreul, d’être inscrit au nombre des faits de télépathie. Nous leur donnerons donc les nos CLXXXII, CLXXXIII, CLXXXIV, CLXXXV et CLXXXVI de notre série. Le troisième de Chevreul pourrait être reporté à l’examen critique des manifestations de morts. Nous n’y sommes pas encore.
58. Je crois être le premier à avoir employé cette expression de force psychique. On peut lire, dans mon opuscule : Des forces naturelles inconnues, publié en 1865 : « Il y a quelques années, j’ai qualifié ces forces du nom de psychiques. Cette expression peut être maintenue. » Depuis un tiers de siècle, elle a pris rang dans le langage habituel.
59. Cette explication nous paraît plus probable que celle du corps fluidique ou astral prolongeant indéfiniment les membres amputés.
60. H. TAINE. De l’intelligence, t. II, p. 139.
61. Une grenouille dont on a enlevé le cœur nage et saute encore pendant quatre ou cinq heures (CLAUDE BERNARD).
62. De l’intelligence, t. I, p. 306.
63. Theory of the human mind.
64. Voy. POUILLET. Physique expérimentale, t. II, p. 65.
65. « Les filets (les nerfs) disait déjà Malebranche en 1674 (Recherche de la Vérité, ch. X, liv. Ier) peuvent être remués en deux manières : ou bien par le bout qui est hors du cerveau, ou par le bout qui est dans le cerveau. »
66. Voy. A. DE ROCHAS, Les forces non définies.
67. Voy. mon ouvrage l’Atmosphère, p. 706 à. 743.
68. Cette action des substances toxiques et médicamenteuses et des métaux extérieurement au corps, sur des sujets sensibles, est certaine. Voy. BOURRU et BUROT, la Suggestion mentale et l’action à distance, Paris, 1887. Il y a là le récit de nombreuses expériences conduites avec une parfaite sagacité scientifique.
69. Dr LIÉBAULT : le Sommeil provoqué et les états analogues, nouv. éd., 1889, p. 297.
70. Physiologie du magnétisme, p. 99.
71. OCHOROWICZ, De la suggestion mentale, p. 419.
72. Annales des sciences psychiques, 1893, p. 331.
73. Même Revue, 1894, p. 268.
74. 1857, p. 186.
75. Mémoire sur le somnambulisme et le magnétisme animal, adressé en 1820 à l’Académie de Berlin, et publié avec additions en 1854.
76. Voy. Ann. des sc. psych., 1894, p, 325.
77. Report on spiritualism, 1870, traduit en français en 1899, Paris, librairie Leymarie.
78. Le peintre bien connu.
79. Le magnétisme animal, 1884, Avant-propos et p. 266.
80. Essai philosophique sur les probabilités, 1814, p. 110.
81. Voy. E. GYEL, L’être subconscient, p. 88 et 152.
82. Consulter notamment : LEURET et GRATIOLET, Anatomie comparée du système nerveux, Paris, 1839-1857 ; BAILLARGER, Des Hallucinations, Paris, 1846 ; BRIERRE DE BOISMONT, Des Hallucinations, Paris, 1852 ; MACARIO, Du Sommeil des rêves et du Somnambulisme, Paris, 1857 ; LÉLUT, Physiologie de la pensée, Paris, 1862 ; ALFRED MAURY, Le Sommeil et les rêves, Paris, 1862 ; LIÉRAULT, Du Sommeil et des états analogues, Paris, 1866 ; HERVEY, Les Rêves et les moyens de les diriger, Paris, 1867 ; MAX SIMON, Le Monde des rêves, Paris, 1888 ; VASCHIDE, C.-R. Acad. des sciences, 1899, II, p. 183 ; F.-W.-H. MYERS, De la conscience subliminale, Annales des sciences psychiques, 1899.
83. MAX SIMON, Le Monde des rêves, p. 49.
84. Anatomie comparée du système nerveux, t. II, p. 501.
85. Inquiries concerning the intellectual powers, 1841. p. 280.
86. Hallucinations télépathiques, p. 329.
87. Sciences psychiques, 1891, p. 215. On trouvera dans Phantasms of the Living (vol. I. p. 338, n° 108) un cas singulièrement semblable à celui-là, où le chanoine Warburton se réveille en sursaut voyant son frère tomber dans un escalier. Comparer aussi le n° 24 dans le même volume, p. 202 ; et un rêve de M. Dreuilhe décrit au chapitre précédent, XLVI, p. ***.
88. Ann. Sc. psychiques, 1892, p. 17
89. Annales des sciences psychiques, 1891, p. 219.
90. Sciences psychiques, 1895, p. 279.
91. Voir pour ces sortes de rêves : SUÉTONE, Vie d’Auguste ; CICÉRON, De la Divination ; VALÈRE-MAXIME, Des Songes, etc.
92. Archives générales de médecine, mai 1829, p. 131
93. Nous avons vu que les deux phénomènes existent, lecture de pensée et vue à distance.
94. Description de la plante. — C’est une plante herbacée formant un bouquet de feuilles spatulées assez larges et très tendres ; d’un vert ni très clair ni très foncé, mais plutôt clair. C’est avec l’oseille qu’elle a le plus d’analogie. Les feuilles tout unies, sans piquants, minces, contiennent un suc verdâtre très actif qui est encore plus abondant dans la grande tige de 50 centimètres (grosse comme le doigt et allant en s’amincissant) qui s’élève au moment de la floraison du milieu des feuilles. Les fleurs, à peine visibles en boutons rougeâtres avant l’épanouissement, deviennent verdâtres en s’épanouissant, et viennent au bout et tout le long de cette grande tige. Cette tige est entièrement dépourvue de feuilles. La plante croît au penchant d’une montagne, en Suisse probablement... ? Elle pousse dans la zone élevée avant les neiges ; plus haut on trouve la renoncule glaciale ; elle vient dans un sol rougeâtre, sec et friable où la végétation est rare et rabougrie.
La tige ressemble assez à celle de l’oseille ; elle fleurit une fois en été, en juin ; cette tige reste jusqu’à l’hiver où elle se dessèche ; les toutes petites fleurs deviennent de petites graines noires qui se répandent sur la terre et les feuilles meurent ; la racine subsiste et au printemps les feuilles sortent de terre.
Probablement de la famille des Polygonées, plante dicotylédone, peut-être de la famille des Renonculacées, l’aconit vient vers les mêmes endroits.
La fleur dont l’enveloppe est rougeâtre avant d’éclore, devient verdâtre en s’épanouissant. La tige en est toute couverte. La fleur ressemble beaucoup à celle du Lapathum.
On lui présenta quelques jours après un Polygonum alpinum du Valais et elle répondit :
« La plante, en question diffère de celle qu’on me présente, en ce que sa fleur est encore plus petite, plus épaisse et plus grasse ; elle ne se dessécherait pas aussi facilement. En outre elle est verdâtre, tandis que celle-ci est plus blanche. »
La feuille est moins pointue et surtout moins ligneuse et plus herbacée. Dans l’ensemble, la plante est plus épaisse dans toutes ses parties et même à son extrémité.
95. Sans mettre un seul instant en doute la sincérité absolue du Dr Macario, que j’ai constatée en toutes circonstances, je répéterai qu’il est regrettable que ce M. O... ait eu le préjugé de ne pas oser signer ses observations et ses convictions. Pourquoi cette étroitesse d’esprit ? Qu’y a-t-il dans ce rêve qui puisse compromettre un honnête homme ?
96. Encore un qui n’ose pas se compromettre en donnant son nom.
97. Cette histoire est rapportée aussi dans les Mémoires de M. Goron, ancien chef de la sûreté (tome II, p. 338), qui y adjoint un autre rêve de lui-même, à propos d’un autre assassinat. Ce dernier rêve, remarquable d’ailleurs, me paraît pouvoir s’expliquer par les associations de pensées qui occupaient ce jour-là le cerveau de l’auteur (voir plus haut, p. ***-***).
98. Cette communication est accompagnée de quatre dessins des paysages et monuments vus en rêve.
99. Cas de cérébration inconsciente, peut-être. Cependant....
100. Ce rêve est à la limite de ceux qui peuvent être expliqués par des causes connues, car, à la rigueur, on peut admettre que cette jeune fille ait remarqué ce jeune homme et que le rêve ait associé des idées fort naturelles. Il peut n’y avoir ici que coïncidence fortuite.
101. Ce rêve est également à la limite des prémonitoires, comme le cas LII. Le maréchal Vaillant étudiait alors le plan de la prise de Rome, dont il m’a entretenu plusieurs fois lui-même. Cérébration inconsciente, probablement.
102. Cette hypothèse ne paraît pas nécessaire. M. Jaubert, magistrat fort distingué d’ailleurs, avait une tendance à tout attribuer aux esprits.
103. Annales des sciences psychiques, 1896, p. 257.
104. C’était une armoire anglaise, comme elle n’en avait sans doute jamais vu.
105. LAPLACE, Essai analytique sur les probabilités, 1814, p. 3.