Notes

1.#id_note1 Des Forces naturelles inconnues, à propos des phénomènes produits par les frères Davenport et par les médiums en général. Étude critique, par HERMÈS, 1 vol. in-12. Paris, Librairie académique Didier, 1865.

2.#id_note2 Pour mettre, sans tarder, sous les yeux du lecteur un témoignage documentaire de ces expériences, je reproduis ici (Pl. 1) une photographie prise chez moi en 1898, le 12 novembre. On peut constater par l’horizontalité des bras, ainsi que par la distance entre les pieds de la table et le parquet, que l’élévation est de 15 à 20 centimètres. (On en a la mesure précise sur la figure même, mesure prise le lendemain en calant la table, à l’aide de livres, dans la même position.)

Le médium a ses deux pieds entièrement pris sous mon pied droit, en même temps que ses genoux sous ma main droite, et ses mains sont au-dessus de la table, prises par ma main gauche et par celle de son autre contrôleur, qui vient de placer un coussin devant sa figure pour éviter à ses yeux, extrêmement sensibles, le coup de lumière du magnésium, et à son organisme une crise de nerfs désagréable.

Ces photographies, prises rapidement, au magnésium, ne sont pas parfaites ; mais ce sont des documents.

3.#id_note3 V. L’Inconnu, pp. 20-29.

4.#id_note4 Discours prononcé sur la tombe d’Allan Kardec, par CAMILLE FLAMMARION, Librairie Didier, 1869, pp. 4, 17, 22.

5.#id_note5 De probables fautes de relecture du livre original rendent le décodage inexact. Il manque probablement le mot « marié » (note d’Ouzlou).

6.#id_note6 Une dictée typtologique du même genre m’a été envoyée récemment. La voici :

IUTPTUOLOER

EIRFIEUEBN

SSOAGPRSTI

En lisant successivement, de haut en bas, une lettre de chaque ligne, en commençant par la gauche, on trouve le sens de la communication donnée : « Je suis trop fatigué pour les obtenir »

7.#id_note7 Cette inclinaison est réellement de 82°, en comptant par le sud, ou de 98° (90 + 8°) en comptant par le nord. (voyez la fig. A).

8.#id_note8 Je viens de trouver dans ma bibliothèque un livre qui m’a été adressé en 1888 par l’auteur, le major général Drayson, et qui a pour titre : Thirty thousand years of the Earth’s past history, read by aid of the discovery of the second rotation of the Earth. C’est-à-dire, pour les lecteurs étrangers à la langue anglaise : Trente mille années de l’histoire passée de la Terre lues à l’aide de la découverte de la seconde rotation de la Terre. Cette seconde rotation s’effectuerait autour d’un axe dont le pôle serait à 29° 25’ 47” du pôle de la rotation diurne, vers 270° d’ascension droite, et s’accomplirait en 32.682 ans, et l’auteur cherche à expliquer par elle les périodes glaciaires et les variations de climats. Mais l’ouvrage est plein de confusions bizarres et même impardonnables pour un homme versé dans les études astronomiques. Le général Drayson, mort il y a quelques années, n’était pas astronome.

9.#id_note9 De l’Intelligence, tome I, préface, p. 16, édition de 1897, La première édition est de 1868.

10.#id_note10 Tous ceux qui s’occupent de ces questions connaissent, entre autres, l’histoire de Félida (étudiée par le docteur Azam), dans laquelle cette jeune fille s’est montrée douée de deux personnalités distinctes à ce point que, dans l’état second, elle est devenue amoureuse... et enceinte, sans qu’elle en sût rien dans l’état normal. Ces états de double personnalité ont été observés avec méthode depuis une trentaine d’années.

11.#id_note11 L’Automatisme psychologique, p. 401-402.

12.#id_note12 V. les Pl. IV et V. Je conserve avec soin le moulage en plâtre de cette empreinte.

13.#id_note13 A. DE ROCHAS, l’Extériorisation de la Motricité, 4e éd., 1905, p. 406.

14.#id_note14 Un sceptique violent, M. Assevedo, fit avec Eusapia l’expérience de demander une empreinte à 2 mètres de distance, sur une assiette de terre glaise, recouverte d’un mouchoir, et déclare qu’elle a réussi au-delà de tout doute possible. (V. AKSAKOF, Animisme, p. 509).

15.#id_note15 Les comptes rendus des séances de Montfort-l’Amaury ont fait le sujet d’un remarquable ouvrage de M. Guillaume de FONTENAY : À propos d’Eusapia Paladino. Un vol. in-8e illustré, Paris, 1898.

16.#id_note16 Les places n’ont pas toujours été celles de ces photographies. Ainsi, lors de la production de l’empreinte, M. G. de Fontenay était à la droite d’Eusapia, et M. Blech à ce bout-ci de la table.

17.#id_note17 À la séance suivante, du 12 novembre, M. Antoniadi écrit, avec un excellent croquis à l’appui : « Phénomène observé avec une certitude absolue : le violon a été lancé sur la table, de 50 centimètres au-dessus de la tête d’Eusapia. »

18.#id_note18 Ceci est absolu, me dit mon fils qui relit ces lignes.

19.#id_note19 Pendant la correction des épreuves de ces feuilles (oct. 1906), j’ai reçu du Dr Gustave Le Bon la Note suivante :

Lors de son dernier séjour à Paris (1906), j’ai pu obtenir trois séances chez moi avec Eusapia. J’ai prié un des plus pénétrants observateurs que je connaisse, M. Dastre, membre de l’Académie des sciences et professeur de physiologie à la Sorbonne, de vouloir bien assister aux expériences. Y assistaient également mon préparateur, M. Michaux, et la personne à l’obligeante intervention de laquelle je devais la présence d’Eusapia.

En dehors de la lévitation de la table, nous avons vu à plusieurs reprises, et presque en plein jour, une main apparaître d’abord à un centimètre environ au-dessus de la tête d’Eusapia, puis à côté du rideau qui la couvrait en partie, à cinquante centimètres environ de son épaule.

Nous avons alors organisé, pour la seconde séance, des méthodes de contrôle. Elles furent tout à fait décisives. Grâce à la possibilité de produire en arrière d’Eusapia un éclairage qu’elle ne soupçonnait pas, nous avons pu voir un de ses bras, très habilement soustrait à notre contrôle, s’allonger horizontalement derrière le rideau et venir toucher l’épaule de M. Dastre, et une autre fois me donner une claque sur la main.

Nous avons conclu de nos observations que les phénomènes arrivés n’avaient rien de surnaturel.

En ce qui concerne le soulèvement de la table, extrêmement légère, placée devant Eusapia, et que ses mains n’ont guère quittée, nous n’avons pu formuler d’explication décisive. Je ferai remarquer seulement qu’Eusapia s’est reconnue impuissante à déplacer si peu que ce fût les objets très légers posés sur cette table.

À la suite de cette note, M. G. Le Bon m’a déclaré verbalement que, pour lui, tout est fraude dans ces expériences.

20.#id_note20 À ces huit séances, je pourrais en ajouter une neuvième, qui a eu lien le 5 décembre suivant, dans le cabinet du prof. Richet. Aucun fait saillant ne s’est produit, si ce n’est le gonflement, en pleine lumière, d’un rideau de fenêtre, à 60 centimètres environ du pied d’Eusapia, dont je le séparais par ma jambe allongée. Observation absolument certaine.

21.#id_note21 À quoi peut être due la lévitation de la table ? Nous ne sommes sans doute pas encore à la veille de le découvrir.

La pesanteur peut être contrebalancée par du mouvement.

Vous pouvez vous amuser, en déjeunant ou en dînant, à prendre un couteau dans la main.

Si vous le tenez verticalement, la main serrée, son poids est contrebalancé par la pression de la main, et il ne tombe pas.

Ouvrez la main, en laissant toutefois adhérents le pouce et l’index, il glissera, comme dans un tube trop large.

Mais remuez la main, par un balancement rapide, de gauche à droite, de droite à gauche : vous créez une force centrifuge qui maintient l’objet en suspension verticale, et qui peut même le lancer au-dessus de votre main et le projeter en l’air, si le mouvement est assez rapide.

Qui soutient alors le couteau, annihile son poids ? La Force.

Ne pourrait-il se faire que l’influence des expérimentateurs assis autour d’une table mette en mouvement spécial les molécules du bois ?

Elles le sont déjà constamment par les variations de la température.

Ces molécules sont des particules infiniment petites, qui ne se touchent pas.

Un mouvement moléculaire ne pourrait-il contrebalancer la pesanteur ?

(Je ne présente pas ceci comme une explication, mais comme une image.)

22.#id_note22 M. Chiaïa m’a adressé des photographies de ces empreintes. J’en reproduis ici quelques-unes (Pl. VII).

23.#id_note23 On a donné le nom de transe (les Anglais écrivent trance) à l’état spécial dans lequel tombent les médiums lorsqu’ils perdent la connaissance du milieu ambiant. C’est une sorte de sommeil somnambulique.

24.#id_note24 Annales des sciences psychiques, 1891, p. 326.

25.#id_note25 Cependant, il pourrait rester quelque doute : sur mes photographies également (Pl. I et VI), le pied de la table, à la gauche du médium, est masqué. Comme j’étais moi-même précisément à cette place, je suis sûr que le médium n’a pu soulever la table avec son pied, car ce pied était pris sous le mien, ni par une tringle ou support quelconque, car j’avais une main sur ses jambes, qui n’ont pas bougé. L’objection s’élimine, d’autre part, par l’expérience que j’ai faite le 29 mars 1905 (v. p. ***) du soulèvement, avec Eusapia debout, expérience déjà faite le 27 juillet 1897 à Montfort-l’Amaury (v. p. ***), les pieds visibles, naturellement. Ainsi, aucun doute ne peut subsister sur le soulèvement complet de la table flottant dans l’espace. Aksakof a obtenu un soulèvement, dans ses séances de Milan, après avoir attaché les pieds d’Eusapia par deux ficelles dont les bouts, courts, avaient été cachetés au plancher, tout près de chaque pied.

Le lecteur aura plus loin, sous les yeux, d’autres exemples irrécusables (entre autres pp. *** et ***).

26.#id_note26 J’entends assez souvent l’objection suivante : « Je ne croirai qu’aux médiums non rétribués ; tous ceux que l’on paye sont suspects ». Eusapia est dans ce dernier cas. Sans aucune fortune, elle ne vient dans une ville que si on se charge de son voyage et de son séjour. De plus, on lui prend son temps, et on la soumet à une inquisition peu agréable. Pour ma part, je n’admets pas du tout l’objection. Les facultés, physiques ou intellectuelles, n’ont rien de commun avec la fortune. On dira que le médium a intérêt à tricher pour gagner ses honoraires. Mais il y a bien d’autres tentations dans le monde. J’ai vu des médiums non payés, des hommes et des femmes du monde, tricher sans aucun scrupule, par pure vanité, ou dans un but encore moins avouable : pour le plaisir d’attraper. Les séances de spiritisme ont fait faire d’utiles et d’agréables relations mondaines... et plus d’un mariage.

Il faut se méfier des uns comme des autres.

27.#id_note27 Ces procès-verbaux out été publiés en détail dans l’ouvrage de M. de Rochas, L’extériorisation de la Motricité. V. la 4e édition, 1906, p. 170.

28.#id_note28 J’ajouterai, pour ceux qui voudraient s’occuper pratiquement de ces expériences, que les meilleures conditions pour réussir, c’est un groupe homogène, impartial, sincère, indépendant de toute idée préconçue, et ne dépassant pas cinq ou six personnes. Il est absurde d’objecter que, pour obtenir des phénomènes, il faut avoir la foi. Non. Mais il convient de n’exercer aucune force contraire.

29.#id_note29 Il y a eu, de plus, à l’Agnélas, une expérience fort curieuse faite avec un pèse-lettres. Sur la proposition impromptu de M. de Gramont, Eusapia consent à essayer si en faisant des passes verticales avec ses mains, de chaque côté du plateau du pèse-lettres, allant jusqu’à 50 grammes, elle le fera baisser. Elle y réussit, plusieurs fois de suite, devant cinq observateurs placés tout autour d’elle, et qui affirment qu’elle n’avait entre les doigts ni fil ni cheveu.

30.#id_note30 Publié par C. DE VESME dans sa Revue des Études psychiques, 1901.

31.#id_note31 Arago en 1846, avec la fille électrique ; Flammarion, en 1861, avec Allan Kardec, puis ensuite avec divers médiums ; Zeliner, en 1882, avec Slade ; Schiaparelli, en 1892, avec Eusapia ; Porro, en 1901, avec le même médium (Revue des Études psychiques).

32.#id_note32 V. ce qui est dit plus haut (p. ***) sur les théories prématurées.

33.#id_note33 Notamment dans Uranie, dans Stella, dans Lumen, dans L’Inconnu. — V. aussi, plus haut, p. ***, mon Discours de 1869.

34.#id_note34 Slade a été condamné, à Londres, pour escroquerie, à trois mois de « hard labour », et est mort dans une maison de santé dans l’Etat de Michigan, en septembre 1905.

35.#id_note35 Annales des sciences psychiques, 1896, p.66.

36.#id_note36 N’avons-nous pas remarqué plus haut (p. ***) la plaisanterie faite par le prof. Bianchi dans une réunion d’expérimentateurs des plus sérieux ?

37.#id_note37 V. Annales, 1896, ce compte-rendu très riche en documents. La porte du bahut s’est ouverte seule et refermée plusieurs fois de suite synchroniquement avec les mouvements des mains du médium, à un mètre de distance ; un petit piano pesant 900 grammes a été transporté et a joué seul différents airs, etc.

38.#id_note38 Elle est morte, à Berlin, le 16 décembre 1904.

39.#id_note39 Voir aussi Enquête sur l’authenticité des phénomènes électriques d’Angélique Cottin. Paris, Germer Baillière, 1846. — Voy. l’Extériorisation de la motricité, par Albert de Rochas.

40.#id_note40 Lafontaine, qui fut aussi l’un des observateurs, dit que « lorsqu’on approchait son poignet gauche d’une bougie allumée, la lumière, de verticale devenait horizontale, comme si elle eût été soufflée continuellement ». (L’art de magnétiser, p. 273.)

M. Pelletier a observé le même phénomène avec quelques-uns de ses sujets quand ils approchaient la paume de la main de la flamme d’une bougie.

Les spécialistes appellent ces points des points hypnogènes, d’où se dégageraient des jets de fluide.

41.#id_note41 Études et lectures sur les sciences d’observation, t. II, 1856.

42.#id_note42 Des Tables tournantes, du Surnaturel en général et des Esprits, par le comte AGÉNOR DE GASPARIN. Paris, Dentu, 1854.

43.#id_note43 Celle que, bientôt après, on a qualifiée de médium.

44.#id_note44 C’est la seule table à roulettes dont les opérateurs se soient servis.

45.#id_note45 Les Tables tournantes, considérées an point de vue de la question de physique générale qui s’y rattache. Genève, 1855.

46.#id_note46 La force dynamique nécessaire pour opérer ce soulèvement, en admettant qu’elle fût produite et accumulée pendant les cinq à dix minutes de jeu qui le précédent, ne surpasserait point, au contraire, la mesure des forces de l’enfant, et resterait même au-dessous. En général, dans les phénomènes des tables, la force dépensée, si l’on en juge par le degré de fatigue des opérateurs, surpasse beaucoup celle qui serait nécessaire pour produire mécaniquement les mêmes effets. Il n’y a donc, sous ce rapport, aucune raison pour admettre l’intervention d’une force étrangère. (THURY.)

47.#id_note47 Dans les premières tentatives de Thury, huit personnes restèrent une heure et demie debout, puis assises, autour d’une table, sans obtenir le moindre mouvement. Deux ou trois jours après, à leur second essai, les mêmes personnes faisaient tourner un guéridon au bout de dix minutes. Enfin le 4 mai 1853, au troisième ou quatrième essai, les tables les plus lourdes s’agitaient presque immédiatement.

48.#id_note48 Dans les épreuves difficiles, quand elles avaient lieu dans des jours froids, on étendait sur la table une couverture chaude qui était enlevée au moment de l’expérience, et les opérateurs eux-mêmes, avant d’agir, tenaient un moment leurs mains étendues contre un poêle.

49.#id_note49 Report on Spiritualism of the Committee of the London dialectical Society. — Londres, 1871.

50.#id_note50 1 vol. in-8°. Paris, Leymarie, 1900.

51.#id_note51 J’ai observé plusieurs fois le même fait dans les séances de 1861-1863, dont j’ai parlé plus haut (pp. ***-***).

52.#id_note52 Voir, entre autres, le numéro de janvier 1876, Sidereal Astronomy.

53.#id_note53 Notamment à Nice, en 1881 et 1884. Home est mort en 1886. Il était né en 1833, près d’Edimbourg.

54.#id_note54 J’ai été fier de voir le savant chimiste anglais proposer en 1871, le nom proposé par moi avant 1865, comme on l’a vu plus haut (p. ***) et dans la première édition de cet ouvrage, p. 135.

55.#id_note55 Le pied anglais vaut 0m 305 ; le pouce, 0m 025.

56.#id_note56 La livre anglaise vaut 450 grammes.

57.#id_note57 Sir William Huggins, astronome bien connu par ses découvertes en analyse spectrale.

58.#id_note58 M. Cox.

59.#id_note59 Experimental investigations on psychic force, by WILLIAM CROOKES, F. R. S., etc. London, Henry Gillman, 1871. Cette brochures été traduite en français par M. Alidel. Paris, Librairie des sciences psychiques, 1897.

60.#id_note60 La citation me revient : « Je n’ai jamais dit que cela fût possible, j’ai dit que cela était. »

61.#id_note61 Le grain anglais = 0 gr. 065.

62.#id_note62 Exemple analogue à celui cité par Taine (v. plus haut, p. ***) mais plus remarquable encore.

63.#id_note63 Publiées dans l’édition française de Force psychique de Crookes, et dans Katie King. (Paris, Librairie Leymarie.)

64.#id_note64 Katie King, histoire de ses apparitions. Paris, Leymarie, 1899. — Je n’ai pas cru devoir reproduire ici ces photographies, parce qu’elles ne me paraissent pas provenir de M. Crookes même. — Florence Cook est morte, à Londres, le 22 avril 1904.

65.#id_note65 C’est ce que j’ai fait, pour ma part, en publiant d’abord (1900) mon ouvrage l’Inconnu et les Problèmes psychiques.

66.#id_note66 On miracles and modern spiritualism. Londres, 1875. Traduction française, Paris, 1889. (Le mot anglais spiritualism signifie toujours ici spiritisme.)

67.#id_note67 V. plus haut, p. ***, les phrases qui m’ont été frappées du la même façon.

68.#id_note68 Les Phénomènes psychiques. 1 vol. in-8°, Paris, 1903.

69.#id_note69 Rap, mot anglais signifiant coup frappé, est adopté par un certain nombre de Français.

70.#id_note70 Je le faisais remarquer plus haut : les forces psychiques ont autant de réalité que les forces physiques et mécaniques.

71.#id_note71 C’est ce que j’ai observé à Monfort-l’Amaury. V. pl. haut, p. ***.

72.#id_note72 Les journaux italiens ont publié une photographie pittoresque de la table élevée presque à la hauteur du plafond, ayant passé par-dessus les têtes et se renversant (V. A. DE ROCHAS, Extériorisation de la Motricité, 4° éd.). Je ne la reproduis pas, parce qu’elle ne me paraît pas authentique. Les observateurs déclarent, d’ailleurs, n’avoir constaté ce fait qu’après sa production.

73.#id_note73 Annales des Sciences psychiques, 1902.

74.#id_note74 Plusieurs observations publiées dans ce livre se rattachent néanmoins à celui-ci. Ainsi : un piano jouant seul (p. 108), porte s’ouvrant seule (p. 112), rideaux agités (p. 125), bonds désordonnés (p. 133), coups frappés (p. 146), sonnettes carillonnant (p. 168), et nombreux exemples de vacarmes inexpliqués coïncidant avec des décès.

75.#id_note75 Je l’ai beaucoup connu à l’Observatoire de Nice, où j’ai fait avec lui, en 1884 et 1885, des observations spectroscopiques sur la rotation du Soleil.

76.#id_note76 Dans les séances dont j’ai parlé plus haut (deuxième lettre), lorsque le même mot était dicté, la table battait aux champs.

77.#id_note77 A. GOUPIL, Pour et contre, p. 113.

78.#id_note78 J’ai tenu à donner ici le résultat de l’expérience personnelle d’un grand nombre d’hommes soucieux de connaître la vérité, surtout pour répondre aux publicistes ignorants qui invitent leurs lecteurs à se gaudir superbement de ces recherches et des expérimentateurs. Précisément, au moment où je corrige les épreuves de ces dernières pages, je reçois un journal, Le Lyon républicain, du 25 janvier 1907, qui porte comme article de tête une assez violente diatribe contre moi signée ROBERT ESTIENNE. On y constate que l’auteur ne sait ni de qui ni de quoi il parle.

Il n’y a, évidemment, aucune raison pour que la ville de Lyon soit plus disposée à l’erreur que tout autre point du globe. Mais voyez la coïncidence : on m’apporte, en même temps, un numéro de L’Université catholique de Lyon, dans lequel un certain abbé Delfour parle des « faits surnaturels contemporains » sans en comprendre un mot.

Non, la ville de Lyon n’y est pour rien. Il y a des aveugles partout. Une dissertation ejusdem farinæ, signée du jésuite Lucien Roure, a été publiée dans les Études religieuses de Paris, avec des jugements critiques de commis voyageur.

À ce propos, on peut lire dans le Nouveau Catéchisme du diocèse de Nancy : Q. Que faut-il penser des faits qui seraient démontrés en spiritisme, somnambulisme, et magnétisme ? — R. Il faut les attribuer au démon, et ce serait un péché que d’y prendre part d’une façon quelconque.

79.#id_note79 On sait que Newton déclare, dans sa lettre à Bentley, qu’il ne s’explique pas la gravitation sans un milieu qui la transmette. Cependant, pour nos sens, l’éther n’est pas matériel. Quoiqu’il en soit, les corps célestes agissent à distance les uns sur les autres.

80.#id_note80 Les adeptes savent que d’après cette doctrine l’être humain terrestre serait composé de cinq entités : le corps physique, — le double éthérique, un peu moins grossier, survivant quelque temps au premier, — le corps astral, encore plus subtil, — le corps mental, ou l’intelligence, survivant aux trois précédents, — et enfin l’Ego ou âme indestructible.

81.#id_note81 On peut rapprocher ces observations d’un petit jeu de société assez connu, qui est indiqué notamment dans un des premiers ouvrages de sir David Brewster (Lettres à Walter Scott sur la Magie naturelle) dans les termes suivants :

« La personne la plus lourde de la société s’étend sur deux chaises, les épaules reposant sur l’une et les jambes sur l’autre. Quatre personnes, une à chaque épaule et à chaque pied, cherchent à la soulever et constatent d’abord que la chose est difficile. Alors la personne couchée donne deux signaux en frappant des mains l’une contre l’autre une première fois et une seconde fois. Au premier signal, elle et les quatre autres aspirent fortement : dès que les cinq personnes sont pleines d’air, elle donne le second signal pour l’élévation, qui se fait sans la moindre difficulté, comme si la personne soulevée était aussi légère qu’une plume. »

J’ai vu souvent faire la même expérience sur un homme assis, en posant deux doigts sous ses jambes et deux sous les aisselles, et en aspirant tous ensemble uniformément.

Il y a sans doute là une action biologique. Mais quelle est l’essence de la pesanteur ? Faraday la regardait comme une force « électro-magnétique ». Weber explique les mouvements des planètes autour du Soleil par « l’électro-dynamisme ». Les queues des comètes, toujours opposées au Soleil, indiquent une répulsion solaire coïncidant avec l’attraction. Nous ne savons pas plus aujourd’hui que du temps de Newton en quoi consiste réellement la pesanteur.

82.#id_note82 Elle ne l’est même pas en certains cas où elle le paraît. Prenons un exemple. À une séance à Gènes (1906) avec Eusapia, M. Youriévich, secrétaire général de l’Institut psychologique de Paris, prie l’esprit de son père, qui disait se manifester, de lui donner une preuve d’identité en produisant dans l’argile l’empreinte de sa main, et surtout d’un doigt dont l’ongle était allongé et pointu. La demande est faite en russe, que le médium ne comprend pas. Cette empreinte est obtenue quelques instants après, avec la marque de l’ongle en question. Ce fait prouve-t-il que l’âme du père de l’expérimentateur a vraiment agi avec « sa main » ? Non. Le médium a reçu la suggestion mentale de produire le phénomène, et l’a, en effet, produit. La langue russe n’y fait rien. La suggestion a été reçue. La main, d’ailleurs, était beaucoup plus petite que celle de l’évoqué.

L’expérimentateur demande ensuite à son père défunt de le bénir, et il sent une main qui lui fait un signe de croix, à la russe, avec les trois doigts réunis, sur le front, la poitrine et les deux cotés. La même explication peut être appliquée.

L’évoqué et son fils n’ont pas du tout causé ensemble, en langue russe, comme le disent les relations publiées. M. Youriévich a seulement entendu quelques sons inintelligibles. On exagère toujours, et ces exagérations font le plus grand tort à la vérité. Pourquoi amplifier ? N’y a-t-il pas assez d’inconnu dans ces mystérieux phénomènes ?

83.#id_note83 Dans certains pays (Canada, Colorado) on peut allumer un bec de gaz en lui présentant le doigt.

84.#id_note84 Voir ce que j’ai écrit autrefois sur ce sujet dans Lumen, dans Uranie, dans Stella, et dans mon Discours sur l’unité de force et l’unité de substance, publié dans l’Annuaire du Cosmos pour 1865.

85.#id_note85 La Personnalité humaine, p. 11.

86.#id_note86 Id., p. 23.

87.#id_note87 Id., p. 63.

88.#id_note88 La Personnalité humaine, p. 313.

89.#id_note89 L’Être subconscient, p. 82.

90.#id_note90 Voir ce que j’en ai dit, déjà, dans l’Inconnu, pp. 290-291.

91.#id_note91 Voir Bulletin de l’Institut psychologique, 1ère année, pp. 25-40.

92.#id_note92 Tout récemment, j’ai eu sous les yeux la relation de quelques faits qui plaident plutôt en sa faveur (Bulletin de la Société d’Études psychiques de Nancy, nov.-déc. 1906). Sur ces onze faits, le premier et le second pouvaient avoir été connus par un dictionnaire, le troisième et le cinquième par des journaux ; mais les sept autres ont assurément l’admission de l’identité comme la meilleure hypothèse explicative.

93.#id_note93 En préjugeant ce qui est à démontrer, le nom de médium est tout à fait impropre ; il suppose que la personne douée de ces facultés est un intermédiaire entre les esprits et les expérimentateurs. Or, en admettant que ce soit quelquefois le cas, ce ne l’est certainement pas habituellement. La rotation d’une table, son soulèvement, sa lévitation, le déplacement d’un meuble, le gonflement d’un rideau, les bruits entendus, sont causés par une force émanant de cette personne ou de l’ensemble des assistants.

Nous ne pouvons vraiment pas supposer qu’il y a toujours là un esprit pour répondre à nos fantaisies. Et l’hypothèse est d’autant moins nécessaire que ces prétendus esprits ne nous apprennent rien. Notre force psychique agit sûrement la plupart du temps. La personne qui exerce l’action principale dans ces expériences serait plus justement appelée dynamogène, puisqu’elle engendre de la force. Ce serait là, me semble-t-il, le terme le mieux approprié à cet état. Il exprime ce qui est constaté par toutes les observations.

J’ai connu des médiums très fiers de ce titre, et qui étaient quelque peu jaloux de leurs confrères, étant convaincus d’avoir été choisis par saint Augustin, saint Paul, et même Jésus-Christ. Ils croyaient à une grâce du Très-Haut, et prétendaient, non sans raison d’ailleurs, que sous d’autres mains ces signatures étaient équivoques. Ces rivalités n’ont aucun sens.

94.#id_note94 Voir Œuvres complètes de l’Empereur Julien. Paris, 1821, tome I, p. 375.

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