À Monsieur Eugène Hugo, chez M. le général Hugo, son père, Grande rue du Foix, n° 75, à Blois.

Ce mardi, 5 mari 1823.

Ta lettre, mon bon et cher Eugène, nous a causé une bien vive joie. Nous espérons que l’amélioration de ta santé continuera au gré de tous nos désirs, et que tu auras bientôt retrouvé avec le calme de l’esprit cette force et cette vivacité d’imagination que nous admirions dans tes ouvrages.

Dis, répète à tous ceux qui t’entourent combien nous les aimons pour les soins qu’ils te donnent ; dis à papa que le regret d’être éloigné de lui et de toi est rendu moins vif par la douceur de vous savoir ensemble ; dis-lui que son nom est bien souvent prononcé ici comme un mot de bonheur, que les mois qui nous séparent de votre retour vont nous sembler bien longs. Dis-lui pour nous tout ce que ton cœur te dit pour lui, et ce sera bien.

Ton frère et ami,

Victor.

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