À L. Vitet.

Vous êtes bien bon pour ces pauvres vers. Faites-en tout ce que vous voudrez. J’attache le plus haut prix à l’approbation de vos amis du Globe, et donnez-leur ces strophes puisqu’ils les veulent. C’est de grand cœur que je les remets à leur disposition et c’est avec un vrai plaisir que je les sais aussi indulgents que vous. Mais je serai content surtout si vous m’en aimez un peu plus. Car après tout, c’est bien peu de chose, c’est un sou à la quête.

Votre ami,

Victor

Ce 26 janvier [1830].

À Monsieur L. Vitet.

C’est encore moi, et c’est un petit service que je réclame de votre bonne amitié. Il serait ridicule que je parusse avoir moi-même communiqué ces vers au Globe. On peut donner un sou, mais il ne faut pas s’en vanter. Je présume que M. Dubois aura de lui-même fait cette réflexion, mais en tout cas seriez-vous assez bon pour veiller à ce qu’il soit expliqué que c’est par une voie indirecte que ces strophes sont parvenues au Globe. Autrement il ne manquerait pas de gens pour dire que je n’ai fait cette espèce de bonne œuvre poétique (si pareille chose mérite un tel nom) que pour avoir occasion de la publier, et vous savez s’il en est quelque chose. Là est le péril, vous seriez bien bon de m’en préserver.

Pardon et merci. Je n’oublie pas que je dois vous aller prendre pour une répétition. Mais je veux attendre encore un peu. J’ai de la coquetterie pour mes acteurs.

À vous de cœur.

V. H.

Ce 28 janvier.

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