À Théophile Gautier.

22 octobre [1847].

Ma femme est hors de danger, et vous venez d’avoir deux succès coup sur coup, cher Théophile ; je me sens tout content, et j’ai besoin de vous l’écrire.

J’entends dire de toutes parts que votre pièce de l’Odéon est ravissante. Quant à Pierrot posthume, je crois que j’en sais tous les vers par cœur. Je ne connais rien de plus charmant que votre prose si ce n’est votre poésie. Je ne sais pas si je suis votre poëte, mais à coup sûr vous êtes le mien. Je me sens vers vous de ces élans qu’il me semble que Virgile avait vers Horace.

Et puis je vous serre la main.

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