À Émile de Girardin.

J’ai mis huit jours à lire votre écrit du 14. Je ne sache pas de plus grand éloge ; il ne suffit pas de lire, il faut méditer. Chaque mot est une idée, chaque ligne est une page, chaque page est un volume. Je vous contredirais peut-être sur quelques points et j’irai pour cela causer un de ces jours avec vous, mais sur presque tous nous sommes d’accord. Ordre, paix, liberté, grandeur, voilà ce qu’il faut maintenant. L’aurons-nous ? Continuez de semer les idées, continuez de lutter et d’enseigner. Je serai heureux chaque fois que je pourrai vous appuyer. Vous êtes un grand esprit courageux.

À bientôt. Je vous serre la main.

Victor Hugo.

25 Xbre 1848.

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