À Auguste Vacquerie.

Vous vous rappelez, cher Auguste, je disais il y a vingt-cinq ans : nous chantons comme on combattrait. Eh bien ! je viens de combattre, et j’ai un peu montré ce que c’est qu’un poëte.

Ces bourgeois sauront enfin que les intelligences sont aussi vaillantes que les ventres sont lâches.

Merci de votre magnifique lettre. Il y a un tel unisson de votre âme à la mienne que je retrouve dans ces pages écrites par vous en prison toutes mes paroles de la mêlée et du combat. Je pensais tout cela, mais vous le dites mieux.

Je vous serre la main. À bientôt.

V.

Bruxelles, 19 Xbre[1851].

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