À Madame Victor Hugo.

4 décembre [1851].

Chère amie, j’ai passé la nuit chez un excellent ami de la famille Duvidal, M. de la Roëllerie. Remercie-les bien pour moi. J’ai présidé hier soir la réunion de la gauche. Rien n’est désespéré. Je pars ce matin pour le faubourg Saint-Antoine.

À la garde de Dieu !

[Pour Madame Victor Hugo.]

Mon cher ami,

M. Rivière a été obligé de partir sans avoir eu le temps de vous faire ses adieux. Il me charge de vous en faire part. Du reste, il se propose de vous écrire lui-même dès qu’il aura un instant à lui, et ce sera un bonheur pour lui de vous dire tout ce dont son cœur est rempli pour vous.

N’ayant pu retrouver la portière au moment de son départ, il vous prie d’avoir la bonté de lui donner de sa part, comme gratification, cinq francs que Mme Rivière vous remettra la première fois que vous la verrez. Vous serez bien aimable de dire à M me Rivière que son mari se porte bien, qu’il l’embrasse tendrement ainsi que sa fille et ses fils, et qu’il leur écrira à tous bientôt.

M. Rivière vous envoie son meilleur serrement de main.

Albert Durand.

Dimanche 7 [décembre 1851].

Monsieur Rivière vous prie de montrer cette lettre à sa femme.

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