À Adèle.

Bruxelles, 25 juillet [1852].

Ma Dédé, un petit mot pour toi, et un gros baiser. Je vais te revoir, tu sais ? Je vais passer la mer de mon côté, toi du tien, et nous nous retrouverons dans un lieu calme, libre et charmant. Là, nous attendrons la fin de la méchante pièce qui se joue en ce moment, et nous bénirons Dieu qui, nous ôtant la patrie, nous laisse la famille.

Charles viendra avec moi, et Victor aussi, j’espère. Tu vois bien que l’heureux groupe d’autrefois se reformera. Nous aurons Paris de moins, mais la mer de plus. Au lieu de la tempête des idées, nous aurons la tempête du vent et de l’eau. Cela est grand aussi. Chère enfant bien-aimée, je t’embrasse

et tout le cœur de ton père est à toi.

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