À Paul Meurice.

15 mars [1856].

Comment vous récompenser de toutes vos peines ? Je reçois votre mot et j’y réponds in baste. J’ai déjà envoyé cet erratum à M. Hetzel, mais un double ne peut nuire. Le voilà. Je dresse et j’enverrai prochainement l’erratum du tome II. — La fameuse caisse est enfin arrivée par Albigès il y a quelques jours, vous le savez, je pense. Je renonce à vous remercier, vous le savez aussi. Toto est ravi de son Shakespeare ; le voilà qui grâce à vous, va pouvoir confronter Letourneur, Laroche et Guizot à Shakespeare, les trahisseurs au trahi. Il partira de là pour faire mieux, et il fera mieux, je vous le garantis. J’écris à M. Laurens combien je suis touché et charmé de son bel envoi. Il a fait de mon griffonnage un dessin vraiment bien beau.

Et que méconnaîtrait l’œil même de son père.

Voulez-vous lui faire tenir ce mot (demeure-t-il toujours 13, rue Bonaparte ?), et cet autre à Laurent-Pichat, et cet autre au libraire Hachette ? À propos de libraire, si vous avez occasion de rencontrer M. Maurice La Châtre, soyez donc assez bon pour lui demander s’il a reçu ma réponse à la lettre qu’on m’a remise de sa part à Jersey ? Je lui ai répondu peu de jours après ; mais je n’ai plus entendu parler de lui, et nous vivons dans un temps de lettres interceptées. J’ai écrit quatre lettres à Hetzel depuis quinze jours. Parlez-lui-en. Les a-t-il reçues ? — Voici la fin de mon papier. Je vais me remettre à relire votre beau livre sous ce charmant format. Je vous aime dans cette incarnation populaire. Elle vous va. — Tuus.

Verriez-vous inconvénient à m’envoyer la dernière épreuve comme vous faites pour Auguste. Il me semble que cela n’entraîne ni frais appréciables, ni affranchissement de Paris, ni retard sérieux ?

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