À Paul Meurice.

25 décembre.

J’achève cette lettre omnibus. C’est un embrassement du jour de l’an que je vous envoie à tous les deux.

Mon doux poëte, mon noble ami, continuez de faire de grandes et tendres choses. J’ai parlé de vous toute cette semaine avec une femme d’esprit qui vient de Paris, qui a vu et admiré L’Avocat des Pauvres et qui vous aime. Si je vous envoyais nos rabâchages sur vous, j’en emplirais dix pages, et je n’ai que dix lignes.

Vous avez cent fois raison — Les Enfants, par Victor Hugo, voilà le vrai titre. J’enverrai à Hetzel l’extrait de votre lettre. — Et puis, laissez-moi, vu le premier de l’an, vous donner cette carte, ou pour mieux dire, ce petit bout de carton. C’est une adresse de mon bottier de Guernesey, Gruchy, qui se dit parent du Maréchal, par parenthèse.

C’est égal, ma fille est hors de danger. J’ai le cœur bien content.

Tuus vester.

Je vois Esmeralda jouée. — J’en suis ravi. — J’ai bien besoin de quelques liards. — Quant à Rigoletto, tout pourrait s’arranger si le théâtre reconnaissait mon droit sur Hernani et Lucrèce, c’est-à-dire renonçait à me voler. Qu’en dit Paillard de Villeneuve ?

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