À Ludovic Vitet.

Hauteville-House, 27 mars 1859.

Mon honorable et cher confrère,

Permettez qu’au nom des absents je vous remercie de la manière délicate et noble dont vous prenez la défense des absents. Il n’y avait point d’attaque sérieuse à la vérité, mais il y avait lieu peut-être à quelques paroles de bon goût, et personne plus que vous n’a dans l’esprit et dans le cœur ce qu’il faut pour les dire. J’ai été pour ma part d’autant plus touché de ce que vous avez fait là, qu’il y a entre vous et moi de profonds dissentiments littéraires et politiques. Ces dissentiments n’ont point altéré ma vieille amitié pour vous et je suis heureux que vous me donniez une occasion de vous le dire.

Recevez, je vous prie, mon cordial serrement de main.

Victor Hugo.

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