À Noël Parfait.

20 septembre [1859].

Si vous désirez une première page avec ma signature, pour vous et vos amis, envoyez-moi les noms, vous serez servi chaud.

Au moment de frapper les trois coups et de crier : Au rideau ! je vous embrasse et je vous dis merci du fond du cœur.

Quoique au fond un peu effarouché par ce livre, vous avez été admirable pour lui. Vous l’avez soigné, couvé, aimé, vous m’avez aidé à en chasser la nuée des virgules (et, à ce propos, comme les ouvriers sont bêtes avec leurs exigences de ponctuation !). Vous avez corrigé mes épreuves, oh ! ami, comme si j’eusse été votre père ou votre enfant, et aujourd’hui que le voilà publié, vous le couvez de vos bonnes et douces ailes, et je lis dans Le National, dans Le Sancho, dans Le Parlement, dans L’Union d’Anvers, dans L’Observateur, dans L’Indépendance, des choses où je sens comme le souffle de votre amitié. Merci donc, et merci, et merci encore. Voilà comme je vous gronde. Continuez de m’aimer et de m’aider, donnez-moi des conseils. Je vous remercie des journaux bienveillants que vous m’envoyez. Continuez les envois s’il y a lieu et dites-moi à qui je dois écrire si j’ai quelques reconnaissances à exprimer à d’autres qu’à vous.

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