À Madame Victor Hugo.

[Jersey] 14 juin [1860], 1 heure du matin.

Chère amie, soirée admirable, succès immense, toute la ville en rumeur et en fête, je vous regrette profondément toutes les deux, je n’ai pas de vraie joie sans vous, j’espère que ma chère petite fille va mieux, vous auriez une bien bonne idée de venir, car je suis ici au moins jusqu’à lundi. Tes fils t’embrassent, tout va ici admirablement, Hetzel et Deschanel sont ici, nous avons des montagnes de choses à vous dire, nous parlons de toi sans cesse, je t’ai vue triste en partant, ce souvenir me suit et m’attriste, vrai et du fond du cœur je veux que tu sois heureuse. Crois que je t’aime bien profondément. Je t’embrasse et j’embrasse mon Adèle chérie. Tâchez de venir demain samedi. À toi. À vous deux.

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