À Auguste Vacquerie.

H.-H., 30 juin [1862].

Encore une admirable lettre ! Je la lis avec bonheur, et comme vous, cher Auguste, j’ai le serrement de cœur de la fin. Ce que vous me dites de mes chapitres, je vous le dis de vos lettres. Ainsi toutes les répliques profondes, charmantes, émues, superbes, que votre pensée donnait à la mienne, c’est fini. J’attendais le courrier avec impatience. Chacune de vos lettres était pour moi comme une récompense. Je sentais mon œuvre palpiter dans votre grand esprit et dans votre grand cœur. Les paroles d’un homme comme vous ont l’accent même de la postérité. L’avenir, dont vous êtes plein, parle par vous. Vous ressemblez à la gloire disant son avis. Merci des profondeurs de mon cœur.

Vous avez été, Meurice et vous, incomparables. J’ai droit à des ennemis monstrueux puisque j’ai de tels amis.

Enfin voilà le livre paru, vous êtes délivrés. Moi, je suis attendri.

Je suis inexprimablement vôtre.

V.

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