À François-Victor.

Florenville, 21 août [1863].

Mon Victor, quatre mots in haste. Tu m’écriras à Mayence comme ceci :

M. Alfred Busquet, poste restante. À Mayence. Prusse rhénane.

J’y serai dans dix jours. Je ne donne pas mon nom pour adresse. Tu comprends pourquoi. J’ai dû quitter Dinant précipitamment, le bourgmestre allait venir me haranguer. Si la poste savait que je vais arriver à Mayence, j’y serais une curiosité avant même d’être descendu de voiture.

Notre petit voyage va à merveille. Charles et Busquet sont gais et charmants. Ta mère nous a quittés à Bruxelles pour Paris, admirablement gaie et charmante, elle aussi. J’espère que tout va bien à Guernesey. Écris-moi ce qu’il pourrait y avoir de nouveau.

Mon Victor chéri, notre joie serait complète si tu étais là. Tu nous manques et nous parlons sans cesse de toi. Travaille, mon cher et courageux enfant, et achève ta belle et grande œuvre. À bientôt.

V.

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