À Paul Meurice.

Lichtenthal, 11 7bre [1864].

J’imagine que ma petite réserve n’est pas assez épuisée pour que je ne puisse vous prier de remettre pour moi à ma femme 400 francs. Cher doux ami, je suis à Lichtenthal, à l’Ours (excusez son papier), caché dans une belle nature qui me fait penser à vos belles œuvres. Vous travaillez en ce moment, et moi je flâne, vous vous préparez à triompher, et je me prépare à applaudir. Je pense que vous êtes heureux, et je m’attriste moins que vous soyez absent. Ce voyage d’il y a deux ans dans les Ardennes est un charmant souvenir. Vous en étiez. Pars magna. Quand vous reverrai-je ?

Je me réponds : à son prochain drame.

C’est que vous lire c’est vous voir. Ce que vous écrivez vous reflète. On vous aime livre. Telle de vos pensées est un serrement de main.

À bientôt donc. Faites de ma part une déclaration de tendresse aux choses, aux êtres et aux âmes que vous aimez. Lo que quieras, le quiero.

V. H.

Share on Twitter Share on Facebook