Lichtenthal, 11 7bre [1864].
J’imagine que ma petite réserve n’est pas assez épuisée pour que je ne puisse vous prier de remettre pour moi à ma femme 400 francs. Cher doux ami, je suis à Lichtenthal, à l’Ours (excusez son papier), caché dans une belle nature qui me fait penser à vos belles œuvres. Vous travaillez en ce moment, et moi je flâne, vous vous préparez à triompher, et je me prépare à applaudir. Je pense que vous êtes heureux, et je m’attriste moins que vous soyez absent. Ce voyage d’il y a deux ans dans les Ardennes est un charmant souvenir. Vous en étiez. Pars magna. Quand vous reverrai-je ?
Je me réponds : à son prochain drame.
C’est que vous lire c’est vous voir. Ce que vous écrivez vous reflète. On vous aime livre. Telle de vos pensées est un serrement de main.
À bientôt donc. Faites de ma part une déclaration de tendresse aux choses, aux êtres et aux âmes que vous aimez. Lo que quieras, le quiero.
V. H.