À Auguste Vacquerie.

H.-H. 19 mars.

Vous me parliez l’autre jour, cher Auguste, en magnifiques termes, de mon vieux duel avec la peine de mort. Or, voici ce qui arrive. On élève en Italie une statue à Beccaria. Une commission s’est formée pour cela, la commission, par son président, membre du parlement d’Italie, m’a fait savoir qu’elle m’avait inscrit sur la liste de ses membres et m’a prié d’accepter cette nomination. J’ai consenti. J’ai écrit une lettre que je n’ai pas voulu envoyer aux journaux, trouvant qu’on publie trop de lettres de moi. Mais les italiens n’ont pas été de cet avis, ma lettre a paru dans les journaux d’Italie, et est arrivée en France en italien, les journaux français (Le Temps du 15 mars, entre autres) l’ont traduite et publiée. C’est bien, mais cela fait un faux texte ; sur dix lignes il y a dix fautes. Voici, ci-inclus, le texte vrai.

Maintenant, une question, dont je vous laisse absolument juge, ô esprit maître, ô souverain bon sens. Cela vaut-il la peine d’être rectifié ? On me le dit ici, mais quant à moi, j’en doute. Si vous trouvez la rectification utile, voici deux copies, une pour Le Temps, l’autre pour La Presse. Si vous la trouvez — comme moi — à peu près inutile, jetez les deux copies au feu. — Je suis à vous, et encore à vous, et toujours à vous.

V.

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