À Auguste Vacquerie.

Dim. 1er juillet [1865].

Me voici à Bruxelles, cher Auguste, j’ai autour de moi ma femme et mes fils, j’ai sous les yeux une lettre d’Adèle, j’ai dans ma poche un talisman, un mouchoir de Léopoldine, j’ai dans le cœur le souvenir de Charles Vacquerie, et votre pensée ; vous voyez que je puis croire mon groupe au complet. Cependant la présence, c’est beaucoup et vous me manquez. Quelle joie j’aurais à vous serrer la main. J’y supplée en vous écrivant, comme ce gorille qui croque un caillou quand il n’a pas de noix. Rien ne vaut votre parole, votre vaillante conversation, votre moi vivant s’affirmant par le regard et par l’esprit. Quand vous verrai-je ?

Tuus.

V.

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