À François-Victor.

H.-H. Lundi 8 mai.

Un tas de choses à te dire, mon Victor bien-aimé. D’abord grosse affaire. Voici ma réponse au Gonfalonier de Florence (jubilé de Dante), elle sera lue publiquement pendant les fêtes de Florence, le 15 mai. Ne serais-tu pas d’avis qu’il serait bon qu’elle parût ce jour-là même dans l’Indépendance ? c’est ton avis, charge-toi de la remettre toi-même à M. Bérardi, auquel je serre bien cordialement la main ; tu ferais précéder la lettre d’un petit en-tête collectif que voici.

Le prince Dolgoroukow qui est, comme tu sais, empereur légitime des moscovites et le Stuart de Russie, a fait un livre énergique contre Louis Bonaparte. Il m’y piédestalise. Je lui ai écrit un mot de remercîment. Il réplique en venant me faire une visite à Guernesey. Il arrive demain. Que n’êtes-vous là, vous trois bien-aimés ! Je hais de faire le maître de maison dans ce logis, désert sans vous. J’ai invité à dîner pour demain avec cet empereur toute la famille des Putron, plus Kesler, L. et B. Talbot, et Danovan

Pyrke, mon traducteur. Je vous serre dans mes bras tous les trois.

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