À François-Victor.

H.-H., 21 mars [1866].

Mon Victor, les journaux se trompent, je n’ai pas écrit à Mme Proudhon. J’ai sous les yeux une lettre publiée où M. Proudhon se déclare l’obligé de l’empereur (sans doute les 6 000 francs qui ont passé par les mains de M. Malher). Il y a encore beaucoup d’autres raisons pour que je ne fasse point cortège à cette mémoire. — Êtes-vous décidément tous d’avis que j’écrive à M. Rogeard ? Il me semble qu’il eût pu m’envoyer sa brochure. Je n’en connais que la première page. Si vous persistez dans cet avis, écris-le-moi, et j’écrirai. Je ferai comme si M. Rogeard m’avait envoyé Labienus. Ce que j’en ai lu du reste est très bien. — À une grande distance de ta chère et admirable mère, tu as ici, dans deux maisons à droite et à gauche de Hauteville-House, deux autres mères qui me chargent de t’envoyer leurs tendres embrassements. Tu es aimé, mon Victor. Tu le mérites, tu mérites aussi d’être heureux.

Travaille, c’est le point d’appui.

Je ne reçois toujours pas l’épreuve de ma préface Pagnerre.

Moi aussi de mon côté, je travaille. Et j’avance.

Profondes tendresses à vous trois.

V.

Share on Twitter Share on Facebook