À Auguste Vacquerie.

Dimanche 11 août.

Cher Auguste, M. Pauly Strasser, bourgmestre très honorable et très intelligent de la belle ville de Vianden, voudrait voir Hernani, et trouve toutes les entrées du bureau de location encombrées. Il me croit du crédit au théâtre, je n’en ai que près de vous. Voulez-vous l’aider à pénétrer ? — Merci, et pardon.

Tuus.

V. H.

À François Coppée.

Chaudfontaine, 13 août.

Mon jeune et charmant confrère, j’arrive de la Zélande, et c’est à Chaudfontaine que votre lettre me parvient. Oui, oui, oui, je veux vous voir, vous et vos deux excellents compagnons de vacances. Serrer la main de trois poëtes, communier avec trois esprits, c’est là pour moi, vieux solitaire, une précieuse occasion, et je ne veux point la perdre. Seulement, je ne serai à Bruxelles que le 15.

Nous causerons de vous, de votre beau livre le Reliquaire, de l’art, de l’idéal, de tout ce que nous croyons, de tout ce que nous voulons, de tout ce que nous aimons. Nous mêlerons nos esprits, et votre jeunesse m’apportera la joie, et ma vieillesse vous invitera à la sérénité.

Vous viendrez, le 15, dîner tous les trois avec moi à Bruxelles, n’est-ce pas ?

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