À Auguste Vacquerie.

H.-H., 23 Xbre 1868.

Cher Auguste, un codicille de ma femme contient ceci :

« Je donne à Auguste mon pupitre de laque et tous les petits objets qui sont sur ma table à écrire. Je lui donne en plus une aumônière qui me vient de Mme Dorval et qui est suspendue au-dessus du portrait que j’ai fait de ma Didine.

« À Paul Meurice Napoléon le Petit et les Châtiments ; les deux ouvrages reliés ensemble, que m’a donnés mon mari, ont sur la couverture mes deux initiales A. H..

« A Madame Paul Meurice le bracelet d’argent que je porte journellement et qui m’a été donné par Auguste.

« À Émile Allix les deux Hamlet. Ce livre qui m’a été donné par mon Victor est relié en maroquin rouge. »

Le codicille est daté 21 février 1862. Depuis cette époque ma femme a cessé d’habiter Guernesey. Les objets qui étaient sur sa table en 1862 ont disparu. Mais je tiens le pupitre et l’aumônière, cher Auguste, à votre disposition.

Elle a emporté le bracelet d’argent à Paris, où elle a été, dans les derniers temps, fort volée. Nous avons cherché le bracelet. On n’a pas encore pu le retrouver.

Quant aux livres, Nap. le Petit et les deux Hamlet, ils sont là. Je les enverrai à Paul Meurice et à Émile Allix par la première occasion sûre. Voulez-vous être assez bon pour le leur dire.

À bientôt. À toujours, cher Auguste. Je m’unis à vous profondément dans la pensée de toutes nos chères mortes. Ayons en nous leurs âmes.

Tuus.

V.

Share on Twitter Share on Facebook