À Auguste Vacquerie.

Bruxelles, 7 août.

Êtes-vous de retour ? Je voudrais, cher Auguste, que cette lettre vous serrât la main à votre arrivée. Je n’ai pu vous écrire à Wildbad, n’ayant pu retrouver ici dans ma cervelle le Kumpf, Krumpp, ou Kromff, de l’Hôtel formidable choisi par votre toute-puissance atteinte d’un rhumatisme. J’espère que votre rhumatisme est resté dans la Forêt-Noire, quant à votre toute-puissance, je la retrouverai dans Faust. Nous sommes ici tous réunis, vous désirant. J’attends le doux retour de mon petit Georges. Alice tarde. Ma femme veut et ne veut pas qu’on lui dise qu’elle est maigre, mais elle est gaie et mange bien et dort bien. Aujourd’hui, je renvoie à M. V. Koning le traité ""Ruy Blas signé, avec une réserve (politique) que vous approuverez. Je réponds en même temps à M. Raphaël Félix. Meurice m’écrit que Michel Lévy veut me faire des offres. Qu’il se hâte, car je suis pressé par d’autres, et un peu tenté. Je vais finir ici ce roman. Mais je publierai en volume auparavant. Vous savez l’offre Millaud ? Nous comptons vous voir bientôt, et je vous embrasse, con toda mi alma.

V.

Dites à M. de St-Victor combien nous l’avons regretté ici. Nous avions fait ce beau rêve de vous avoir tous les deux à notre table douce et intime de la place des Barricades.

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