À François-Victor.

26 octobre. H.-H.

D’abord une toute petite rectification. De minimis curât prœtor. Mon Victor, M. Van Vambeke n’a pu vous prendre aucun droit de banque, puisque je lui ai envoyé ce droit fixé par lui-même dans la traite de 15 615 fr.

Maintenant je passe à Adèle. Tu trouveras ci-incluse une traite à son ordre de 864 fr. sur lesquels il y a 858 fr. pour elle et 6 fr. pour toi (achat d’une bank-note).

Il me tarde d’avoir la réponse de notre pauvre égarée. Voilà cinq ans qu’à cause d’elle, j’ai le cœur serré. Qu’elle revienne, et en même temps que mon cœur s’épanouira, mes bras s’ouvriront.

Le compte d’Adèle est ci-joint. Envoie-le lui, en lui faisant remarquer qu’elle reçoit là toute sa fin d’année (plus le reliquat de 83 fr. sur le fonds italien) et que je lui donne les 300 fr. qu’elle avait reçus d’avance sur septembre et octobre (ancienne pension). Je crois que tu feras bien de garder un double de ce compte. Mais il importe qu’elle l’ait. Sur les 858 fr. rembourse-toi, cela va sans dire, des 250 fr. avancés par toi.

Je prie Charles de payer pour moi MM. Jettrand, Cerf, et je ne sais plus qui encore, et de m’envoyer les quittances. Je le rembourserai immédiatement.

Je suis jusqu’au cou dans le travail. J’ai pour joie de lire la Lanterne, dites-le à votre frère Rochefort. Tâchez que l’affaire de Londres soit effective ; j’ai plus foi en Rascol qu’en tous anglais.

Je vous serre tous sur mon vieux cœur.

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