À Jean Aicard.

H.-H., 17bre.

Cher poëte, merci. J’ai le pauvre petit être ; voilà ses yeux, voilà ses ailes. Vous m’aviez déjà envoyé son âme dans des vers charmants. Je suis bien profondément touché de toutes les formes délicates de votre affection pour moi. Je savais le grand succès de votre parole dans le midi. M. Gilles La Palud me l’avait écrit ; il m’avait même annoncé l’envoi d’un journal que je n’ai pas reçu. Dites-le lui si vous lui écrivez. Quand vous verrai-je ? Je suis ici. Je travaille. On m’a laissé seul. L’abandon, c’est le destin du vieux. Je ne puis bien travailler qu’ici. Ma famille, c’est mon bonheur. Il fallait choisir entre ma famille et mon travail, entre mon bonheur et mon devoir. J’ai choisi le devoir. C’est la loi de ma vie.

Je salue votre noble esprit.

V. H.

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