Au même.

Mercredi 24 mars, H.-H.

Aujourd’hui 24 mars, je n’ai encore rien reçu de M. Lacroix qui, vous a-t-il dit, m’a écrit le 14. Sa lettre est en route depuis dix jours, c’est long. Cher Auguste, donc M. Lacroix ne m’écrit pas. D’un autre côté, j’ouvre le Gaulois et j’y vois ceci :

Autre racontar de librairie.

Les deux premiers volumes du roman de Victor Hugo, qui paraîtront la semaine prochaine, ne seront livrés, par la maison Lacroix, qu’aux libraires qui prendront cent francs de volumes édités par ladite maison. Remarquez que nous n’affirmons rien, quoique nous tenions ce détail d’un libraire important. Victor Hugo, ennemi de l’arbitraire, protestera sans doute contre cette façon nouvelle de lancer ses ouvrages.

Il va sans dire que je ne prends pas cette extravagance au sérieux. Pourtant, dans le silence inexplicable de M. Lacroix, je dois aviser. Voulez-vous lui lire cette lettre, et soyez assez bon, si vous ne lui avez pas remis la préface, pour la garder jusqu’à ce qu’il m’ait écrit et que je lui aie répondu. Ma réponse passera par vos mains. Cher et puissant ami, j’use et j’abuse de vous. Vous êtes capable de me le pardonner, et de ne pas m’en aimer moins.

À vous. Ex imo.

V.

J’achève en ce moment une chose qui, je crois, est bien. — Et Faust !

J’ai envoyé hier corrigées en 1 re du tome IV, 6 feuilles. J’envoie aujourd’hui 6, dont 5 bon à tirer.

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